Bonjour Castor,
Il ne nous appartient pas, ni aux parents de l’école privée, ni aux catholiques, de décider que les écoles catholiques soient évangéliques. Nous ne sommes pas à l’Eglise en démocratie « remontante » mais en direction descendante du type droit divin : cela ne part même pas de leur pape d’après eux, mais de leurs divinités.
Les instructions sont formelles et publiques, dans les deux missions de l’église à l’école catholique, il y a celle d’évangéliser, les directeurs sont là pour veiller à ce que cela soit fait à tout instant, ils sont eux mêmes sous le contrôle de leur diocèse et de sa direction de l’enseignement catholique. Les professeurs n’ont pas le choix. La direction nationale de l’enseignement catholique l’a rappelé en 2009, il s’agit d’une reprise en mains !
On apprend ainsi que le secrétariat général de
l’Enseignement catholique vient d’envoyer à tous les chefs d’établissement un
document dont tout le monde parle, intitulé Annonce
explicite de l’Evangile dans les établissements catholiques d’enseignement. (septembre
2009) à découvrir in extenso sur Internet.
"Les écoles chrétiennes : une responsabilité de la mission de
l’Eglise
Face à la sécularisation de la société, comment faire une proposition explicite
de foi dans les écoles chrétiennes ? s’interroge-t-on. Selon le secrétaire
général de l’Enseignement catholique, Eric Delabarre, la conférence nationale
de l’enseignement catholique élaborera d’ici à juillet 2009 « des orientations
claires » et des instruments pour « aider » tous les établissements à « assumer
pleinement leur rôle » : « En matière d’annonce explicite de la foi,
explique-t-il, il y a une nécessité de donner des grandes lignes de conduite
pour dire ce que l’on peut faire, ce que l’on doit faire et comment. Il ne
s’agit pas de convertir les jeunes, mais de proposer pour les professeurs un
témoignage de croyant ». D’où ce document Annonce explicite de l’Evangile dans
les établissements catholiques d’enseignement qu’il vient d’envoyer à tous les
chefs d’établissement, sur lequel nous aurons tout le loisir de revenir.(Nota :
ce guide est paru, disponible sur internet)
Dans un entretien donné sur le site de la Conférence des évêques
de France, il répond à la question de savoir quelle part prend
l’Enseignement catholique dans l’évangélisation (lire ici) :
« Tout élève proche ou éloigné de la foi a le droit d’entendre que Jésus-Christ
peut être un chemin pour lui s’il exerce sa liberté responsable. (...)
L’annonce explicite de l’Evangile dans les établissements catholiques
d’enseignement montre une vraie prise de conscience de l’importance de
satisfaire le droit des parents et des enfants à entendre cette annonce dans le
respect des libertés de chacun. Dans le cas contraire,
l’Enseignement catholique ne répondrait pas à la mission qui lui a été confiée.
Il ne suffit pas de vivre l’Evangile à l’intérieur de nos établissements, même
si c’est bien et nécessaire. Il faut dire au nom de quoi nous vivons. Et c’est
un défi ! »
Comment évangéliser à l’école ?
Dire au nom de quoi nous vivons n’est pas suffisant... si, justement, l’annonce
n’est pas explicite, autrement dit si le kérygme n’est pas offert librement
dans le cadre d’une première annonce (lire ici une définition de l’annonce
explicite et de la première annonce). Ainsi, pour être crédible, le témoignage
de vie des enseignants et catéchistes doit être en adéquation avec la Parole de vie annoncée. On
ne peut donc faire l’économie de l’amour porté par les enseignants et
catéchistes envers les enfants, d’où l’urgence de réfléchir à de nouvelles
méthodes éducatives, qui sans laxisme, permettent de respecter l’enfant dans
toutes ses dimensions (affectives, psychologiques, spirituelles...) et donc de
l’aimer vraiment. Il faut alors des enseignants et catéchistes à la fois
exemplaires dans leur conduite et qui, vivant avec le Christ, souhaitent le
faire connaître aux enfants qui leur sont confiés. Donc espérer de tout son
coeur évangéliser les enfants, tout en respectant leur liberté.
….Si l’on ne s’attache qu’à la seule identité de ces écoles (leur
caractère propre »), c’est une entreprise qui court de le risque de se
cantonner à vouloir simplement transmettre aux enfants un savoir, un
enseignement chrétien (qui est Jésus ? que dit la Bible, etc.), donc une
catéchèse purement théorique. Là se posent de nombreuses questions : qu’est-ce
qui distinguerait un cours de musique d’un « cours » de caté ? Comment
les élèves seraient-ils plus motivés de participer à ce dernier ? Quelle est la
place de la prière à l’école ? On s’aperçoit vite que si une rencontre
personnelle avec Jésus n’a pas été vécue chez l’enfant, il sera beaucoup plus
difficile - voire presque impossible - de lui apporter une formation
spirituelle, d’autant plus si le catéchisme revêt un caractère obligatoire, au
même titre qu’un autre « cours ». Il paraît
donc indispensable de distinguer les enfants croyants des non-croyants, les
premiers pour les instruire et nourrir leur foi, les seconds pour leur proposer
cette annonce explicite, dans le but de rencontrer le Christ."
Voilà pourquoi il y a incompatibilité constitutionnelle selon moi entre le financement public national ou local d’une école religieuse quelle qu’elle soit. Il y a atteinte à la loi de 1905 et à la République qui par les textes ne doit financer aucun culte. On sait que l’exception historique de l’Alsace et de la Moselle découle de traités lors du retour de départements que l’Allemagne avait colonisés. On a peut être tort de permettre des exceptions, mais c’est un tout ici( Sécurité sociale, retraite)...
Il y a donc l’instruction officielle et la manière, la pédagogie. Bien entendu ces instructions ne figurent pas dans les publicités de recrutement de ces écoles, et tout est fait pour faire croire aux citoyens qu’au contraire l’école privée aurait une mission laïque de service public.
Là encore on avance masqués.
Jamais même en France l’école catholique n’a reçu une mission de service public :
http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=141
Bonjour Satournenkare
Je pense qu’avec les étoiles on a encore masqué la réalité. On aurait pu en mettre 8 ...mais il n’y a jamais eu 12 états membres. Nos timbres postes ont perdu la devise Liberté Egalité Fraternité, et même la mention République française. Notre Marianne y est auréolée comme la prétendue pucelle Marie des des douze étoiles sur fond marial dont l’origine de la couleur a longtemps été niée. Il s’agit de travailler sur les symboles...Agir sur l’inconscient des gens fait partie des manipulations...
Je ne dirai pas que l’auteur a menti, peut être songeait il aux 12 mois de l’année ? (un symbole manquant d’envergure). Le pape des catholiques avec des pays très influencés par lui ont pu sauter sur l’occasion ...mais voilà un débat qui n’a jamais été public. On aurait pu faire un appel à des propositions populaires...Mais ce n’était pas l’état d’esprit !
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