(St Augustin, plutôt que jésuite)
Bref, il faut considérer que l’intuition (vérité révélée) précède la raison (vérité réfléchie), ceci du point de vue de la rapidité (flash / pensée).
Pour prendre un exemple : imaginez quelqu’un ayant des problèmes psychologiques. Il a des croyances erronées (ou des pensées envahissantes) qui lui posent des problèmes dans ses rapports aux autres. Le chemin pour se débarrasser de cette gêne, c’est de réfléchir, de raisonner, de prendre conscience, pour se corriger intérieurement.
C’est un chemin très long et fastidieux de tenter de remettre de l’ordre dans des croyances erronées.
En effet, il y a des chemins non conscients qui président à l’élaboration de nos actes, un peu comme le réflexe écartant la main du feu (phobie / philie). Ceux-ci sont quasi immédiats.
Le violoniste virtuose, par exemple, ne pense pas aux mouvements de ses doigts, il n’en a pas le temps, tout procède de l’entendement.
Bref, nombreux sont les moments, où l’homme agit sans raison (pas le temps), mais se fie à ce qu’il croit, sans le démontrer chaque fois.
Nier le rôle de la croyance, n’est pas raisonnable, car qui se croit sans croyance, croit tout savoir. Or le savoir n’est rien d’autre qu’une croyance que l’on ne questionne pas. Si, par malchance, un savoir devient erroné, mais que l’on ne considère pas de le questionner, alors, à chaque fois, l’action sera erronée.
D’où, c’est la croyance qui est première, la fonction de la raison étant de l’ajuster. La raison procède lentement et la mémoire flash.
Ainsi, si vous vous croyez sans croyance, donc que vous vous pensez savant en tout, alors vous n’utiliserez des possibilité de la raison qu’un de ses sous-ensembles, celui qui se rattache au domaine des déductions logiques à partir de prémisses auxquels on fait foi.
Personnellement, je ne méprise pas le domaine des vérités révélées, car j’y vois des connaissances qui découle d’une intuition : un discours fait de métaphores permet à l’esprit humain de réfléchir sur lui-même sans heurt par la médiation d’une tierce personne illusoire.
Les problèmes viennent en revanche lorsqu’un doctrine s’interdit tout questionnement (mauvaise foi).