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Commentaire de aberlainnard

sur Rencontre avec un géoscientifique et citoyen engagé : Vincent Courtillot,


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aberlainnard 29 septembre 2010 13:47

Je connaissais l’œuvre scientifique de Vincent Courtillot bien avant que ne s’engage la polémique autour des rapports du GIEC.

Son œuvre sur la tectonique des plaques et les éruptions volcaniques massives,« traps », qui seraient selon sa thèse à l’origine de l’extinction des dinosaures est passionnante.

L’influence prédominante de l’activité solaire sur le climat terrestre est une réalité qui n’est nullement contredite par le rapport du GIEC. Par contre, les modèles de simulation du climat introduisant les effets des émissions de CO2 résultant de l’activité humaine et aussi les rétroactions de ces effets, établissent tous, et indépendamment les uns des autres, une corrélation entre l’accélération du niveau de ces émissions et celle de la moyenne de la température globale au cours du dernier siècle. Il faut préciser que ces simulations ont été menées par des équipes scientifiques indépendantes mettant en œuvre des modèles développés, encore une fois, indépendamment. Aucune autre explication à cette corrélation n’a pu être confirmée scientifiquement. Vincent Courtillot lui-même ne pourrait aller contre ce constat.

L’appel aux méthodes de traitement du signal et la non-linéarité des effets liés à l’introduction de paramètres multiples peut semer le doute. Celles-ci n’invalident en aucune façon les résultats des simulations que le GIEC n’a fait que rapporter avec d’infinies précautions d’ailleurs. Il se pourrait même que ces simulations alimentées par les observations collectées au fil du temps fassent apparaître la réalité d’un seuil critique sous-jacent à la possible non-linéarité des effets des émissions de CO2, seuil critique au-delà duquel un effet amplificateur en résulterait.

Quant à Claude Allègre, ses déclarations donnent l’impression qu’il confond météorologie et climatologie. En bon cartésien, il lui semble possible de traiter les problèmes les uns après les autres et isolément les uns des autres. Il s’arrête en chemin, comme si l’on pouvait faire abstraction du caractère systémique qui les relie étroitement les uns aux autres.


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