D’abord, pour l’idiot qui
n’aurait pas compris que lorsque je parle du monde des bisounours,
j’adopte le point de vue de ceux qui sont hostiles à l’anarchisme
pour mieux le détruire (par les positions concrètes que j’adopte
ensuite), je tiens à affirmer que je suis un anarchiste convaincu.
Ensuite, je m’excuse de
ne pas avoir répondu plus tôt et surtout de ne pas répondre
individuellement. Je vais essayer d’être bref.
On m’a demandé de me
justifier sur mes sources. Je crois avoir lu dans un tract de la CNT
Rennes courant septembre la revendication de la retraite à 55 ans
pour tous. Sur internet (http://www.cnt-f.org/spip.php?article1373)
je vois que la CNT demande le départ à 55 ans pour ceux qui ont
fait des travaux pénibles. Peut-être ai-je fais l’amalgame, mais je
suppose que les tracts diffusés ne sont pas les mêmes dans toute la
France, cela me fait croire que je ne me suis sans doute pas trompé.
Je ne dis pas que l’idée
de la retraite pour ceux qui ont trimé pendant 40 ans est une idée
mauvaise. Je dis simplement qu’elle est insuffisante. Il faut
repenser l’organisation du travail, la répartition des tâches
ingrates et des bons emplois. Il faut repenser l’idée même de
retraite. J’ai essayé de montrer que le retraité n’était pas
inutile. On peut effectuer des actions non-rémunérées et ne pas
être une charge pour la société. C’est pourquoi, l’idée même de
retraite doit disparaître. On a le droit au repos, après avoir été
longtemps exploité, mais on n’est pas obliger de se retirer de la
collectivité.
Et bien sûr, l’anarchie
est incompatible avec une société de croissance. La compétition
entre les hommes, les communes, les régions du monde doit
disparaître. Le plaisir consumériste doit être détrôné par
d’autres intérêts.
Aux bienveillants m’accusant de ne pas
être anarchiste : je n’ai pas trop bien compris votre réserve. Certes, je n’ai pas
prononcé les mots d’ « auto-gestion » ni de « commune ».
N’aurais-je pas pu ? Bien sûr que si, la redistribution des tâches
telle que je l’entend s’insère dans la pensée d’une disparition du
pouvoir lointain et aveugle de l’Etat et de la
multinationale.