Il est rare qu’un article ici reconnaisse qu’il n’est pas possible ni même souhaitable de couper totalement un émigré de ses racines originelles, et qu’il restera toujours à quelque part attaché à son pays d’origine. L’enjeu est de ne pas obliger à faire un choix entre le pays d’origine et le pays d’accueil, mais de gérer pragmatiquement les tensions créées par cette situation pour empêcher la radicalisation, et le rejet du pays d’accueil, et faciliter ainsi une intégration en douceur.
Mais le problème posé par les générations suivantes est totalement différent, puisqu’il s’agit dans ce cas d’un refus d’intégration, et stopper l’immigration ne le règlera pas. Encore faut-il pour le régler que le diagnostic soit posé correctement. Et cela le gouvernement ne le fait pas par démogagie, et il se prive ainsi des solutions qui pourraient être apportées au déficit d’intégration des générations suivantes. Mais aussi en mélangeant tout il contribue à la xénophobie ambiante qui ne fait plus aucune distinction entre immigrés et enfants d’immigrés français, en faisant semblant de ne pas comprendre que ce refus d’intégration est seulement une réaction à un phénomène de rejet. Ces jeunes sont français, au même titre de n’importe autre français et le problème ne sera pas résolu par les reconduites à la frontière. Alors autant s’y atteler de suite avant qu’il ne soit trop tard.