@ Annie
Je me suis mal exprimé ou vous m’avez mal lu.
Quand je parle de sources, il ne s’agit pas SEULEMENT d’un point d’ancrage, et on n’est pas obligé d’y revenir ; il s’agit simplement de nos origines ; tant géographiques que familiales, sociétales, et culturelles, et il est clair que nous les gardons en nous comme point d’acquis, de départ.
En revanche, contrairement aux « racines », qui impliquent le fait d’être figé quelque part (l’enracinement), et d’une sorte de « droit d’appartenance », de « possession territoriale » ; donc d’exclusion de celui ou de ce qui vient d’ailleurs, les sources (la source), tout en permettant d’en conserver l’origine, offrent les possibilités à l’homme, nomade par nature, de s’en éloigner, de partir à la découverte d’autres horizons, de se mêler à d’autres cours, de s’en enrichir, de les enrichir de sa propre substance, de les fertiliser, et de s’en fertiliser.
Quitte à, s’il le désire, revenir à ses sources, s’y « ressourcer »...
Vous le dites d’ailleurs vous-même ; en notant que, vivant à l’étranger, vous conservez votre culture, sans être perçue, là où vous vivez, d’une culture différente ; c’est donc que le brassage vous le permet, alors que si vous étiez enracinée quelque part, vous ne le pourriez pas.
Nous n’avons pas de « racine » ; nous naissons aléatoirement quelque part, et il ne tient qu’à chacun d’y rester ou d’en bouger, sans aucun genre de « droit de propriété » sur l’endroit où nous sommes nés.
La terre ne nous appartient pas ; nous n’en sommes que les dépositaires provisoires.
Les indiens d’Amérique disaient ;
« Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile ; mais il a fait qu’il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l’herbe verte et des baies mures. »
Les racines, c’est bon pour les végétaux........ ou les empotés, et, symboliquement, c’est un prétexte à exclusion..