@Sysiphe,
vous lisez dans le mot racines un sens que je ne lui donne pas. Il n’est pas question de possession territoriale, d’un mot destiné à exclure mais à décrire une relation privilégiée, un lien indestructible. Peut-être parlons-nous finalement de la même chose, mais peut-être aussi ai-je un rapport beaucoup plus émotionnel avec la France (sans faire de hiérarchie dans l’échelle des émotions) parce que les premières années qui ont été difficiles à cause de cette europhobie ont intensifié mon sens d’appartenance à la France et provoqué un réflexe identitaire, en cela que tout ce qui était dit et fait à l’époque, même les choses les plus anodines, était interprété en fonction d’une lecture identitaire. Je me rends compte que j’étais devenue hypersensible et que j’en étais presque arrivé au point de provoquer chez autrui les réactions que je m’attendais à y trouver. C’est pour cela aussi que je peux comprendre et même ressentir jusqu’à un certain point l’aléniation créée par ces phénomènes de rejet. Cela a été peut-être un des sentiments les plus forts que j’ai eu l’occasion d’éprouver, mais aussi des plus destructibles.
Maintenant vous pouvez me traiter de tous les noms de plantes, pourvu que ce soient de jolies fleurs.