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Commentaire de Aafrit

sur Immigration : Après la fracture sociale, l'émergence d'une fracture culturelle ?


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Aafrit Aafrit 1er octobre 2010 21:26

Ce qui se conçoit bien s’annonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément, dit-on.

 

Il faut une réflexion profonde sur cette question de fraction et de superpositions communautaires. Il faut situer la question dans un contexte global. Le monde dans lequel on vit n’est pas celui des années 60, 70, 80 et même 90 pour proposer les mêmes solutions d’antan incompatibles et inefficaces au regard du  contexte actuel.

 

Oui, de nombreux d’immigrés trouvent désormais le confort et ne dépensent que peu d’effort afin d’aller vers l’autre, comprendre l’autre, sa façon de voir les choses, comprendre le fonctionnement de la société (sa future société dans laquelle il partage sa vie avec les autochtones), ses valeurs, en se vautrant sur le socle qu’il lui réserve sa communauté ainsi que ses propres réflexion en regardant la télé ou en contactant son pote immigré aux states ou en Angleterre qui, eux, ont une autre conception sur le système d’intégration : Communautaire par opposition au système français : individuel et pseudo-assimilationniste (attention ça n’a rien avoir avec sioniste smiley).

 

-Oui de nombreux français s’héritent une peur ancestrale (liée aux différents colonialismes et invasions subis pendant des millénaires ?), malgré la bonne volonté des gens sensés, de l’étranger quel qu’il soit en dépit de la bonté d’une majorité qui, dans une autre vie, serait capable de partager avec l’autre gîtes et couvert une fois la confiance est établie.

 

Oui un immigré ou n’importe quel humain qui se sent rejeté par un groupe cherche un autre auquel il s’identifie, où il se sent à l’aise et protégé (solidarité, échange et tout et tout, etc.)

 

-Oui un français qui n’a jamais affaire à l’autre, l’étranger, a tout le droit de se méfier de l’autre en maintenant entre lui et ce dernier cette distance qui ne fera qu’accentuer  marginalisation, l’exclusion, l’incompréhension voire la haine !Pourtant avec la bonne volonté on arrivera à se comprendre, Les gens en majorité qu’ils soient immigrés ou autochtones, quand tout va bien, ne se reconnaissent pas dans ce schéma du loup, l’un pour l’autre !

 

Oui, la situation économique joue un rôle important dans cette dualité inclusion/exclusion ; Plus la vie est belle, plus notre état d’âme est meilleur, plus on s’occupe de soi, de sa famille, de sa vie et on consacre moins le temps pour emmerder l’autre et lui chercher les poux, et on peut même l’aider parfois ou lui souhaiter une bonne chance dans sa vie.

 

Oui, la culture a un rôle déterminant. On se sent proche d’un algérien mettant en valeur la langue d’un français qui le comprend bien que d’un norvégien qu’on ne comprend que dalle et qui nous inspire rien, mais dès que le premier sort sa religion, ce français le fuit comme la peste et se sent par la suite plus proche d’un norvégien qu’avec le premier.

La religion et les modes de vie, dans l’état actuel des choses, sont des facteurs qui aggravent plutôt l’incompréhension que la réparer.

 

La globalisation est un élément clé aussi. Continuer à croire que l’homme d’aujourd’hui et celui d’hier sont les même est une aberrance. Continuer à croire que l’immigré d’hier et celui d’aujourd’hui s’inscrivent dans même registre, ayant les mêmes références et suivant le même parcours immigrationnelle est un déni. Il est faux de croire que pour comprendre l’immigré d’aujourd’hui dans un contexte de mondialisation il suffit juste de le renvoyer à la culture de son bled d’origine. On aura manqué plusieurs chapitres.

 

Donc, pour trouver des solutions fiables à ces fractions, il va falloir s’accrocher à une approche holistique au lieu de continuer de reproduire les mêmes politiques appliquées depuis

l’invasion des wisigoths…

Le problème c’est qu’ON veut nous faire croire que les choses sont plus compliquées ainsi que l’être humain et qu’il n’y a pas de solution à proposer pour le moment, alors que l’homme n’a jamais été plus compréhensible qu’il l’est aujourd’hui !

La volonté qui manque, pourquoi ? On ne saurait dire !


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