La richesse des pays, et de ses habitants, est strictement proportionnelle à la liberté économique et politique qui y règne. C’est vrai qu’il peut y avoir une grande disparité de richesse, mais que vaut il mieux, être égaux dans la pauvreté, ou être un peut plus riche à coté de gens extrêmement riches ?
Ou extrêmement pauvre, à côté de gens extrêmement riches ?
Les statistiques publiées récemment par l’INSEE sur l’écart entre les riches et les pauvres de ce pays n’en sont pas moins édifiantes.
Ces statistiques confirment ce qui saute aux yeux : l’ accroissement important de la pauvreté. Elles portent pourtant sur la période 2004-2007, avant l’aggravation actuelle de la crise. Huit millions de personnes, plus de 13 % de la population, se retrouvent sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire disposent d’un revenu de moins de 900 euros par mois. Des chômeurs, des retraités mais aussi, pour 1,9 million d’entre eux, des travailleurs ayant encore un emploi et un salaire.
L’INSEE publie d’autres chiffres, portant cette fois sur la fraction la plus riche de la société dont les revenus et la richesse se sont envolés pendant la même période. Les plus riches parmi les riches, qui représentent quelque 5000 ou 6000 personnes en France, soit une sur dix mille, disposent d’une moyenne de trois millions d’euros par an.
Cette petite frange de riches possède usines et banques et domine l’économie. Ils sont le sommet de la classe riche, de ce demi-million de personnes dont le revenu annuel dépasse les 500 000 euros. Contrairement aux fadaises des médias, il n’y a, parmi eux, que quelques footballeurs-vedettes ou hommes de spectacle (et ceux-là, au moins, font quelque chose en contrepartie de leurs revenus). La majorité, ce sont des capitalistes petits et grands qui vivent de leurs capitaux, c’est-à-dire de l’exploitation. Or, pendant ces trois ans, si les salaires ont stagné, les revenus du capital ont augmenté de 46 % !
Les rapports de l’Insee 2010