Cher Epapel votre thèse a beau être cohérente, elle occulte une réalité que n’oublient pas ceux qui n’ont pas tout à fait renoncé à un certain sens de la justice : celle du paradoxe du système.
Un système où l’intérêt de l’employeur est de gagner plus, en demandant plus à ses employés (objectifs toujours croissants, pression pluriquotidienne sur les résultats) tout en tenant en parallèle un discours très éthique engageant les employés à respecter strictement les règles légales, externes et internes, et les règles éthiques, lesquelles sont parfois directement en contradiction avec l’intérêt de l’employeur (plafonds d’engagements, devoir de conseil, etc...).
Ce paradoxe créée, à court terme des phénomènes de stress croissants dans le monde du travail, et à long terme une sorte de schizophrénie qui me paraît assez bien illustrer l’affaire Kerviel, où un fautif se dédouane de ses fautes en rappelant combien il était encouragé par le système...
Ce système ressemble à un organisme malade qui ne se soigne qu’en accusant ses membres malades, et en les amputant sans chercher davantage la source des symptômes, ce qui ne peut hélas que le conduire à la mort ...
Vivement la remise en cause...