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Commentaire de JL

sur « Eva Joly écolo ? non ! »


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Francis, agnotologue JL 11 octobre 2010 11:06

Le capitalisme marche sur deux jambes : la crainte et le désir (*)

Concernant la crainte, sa stratégie consiste à privatiser et raréfier tout ce qui existe en abondance à l’état de nature .

Concernant le désir, depuis les gadgets les plus sophistiqués jusqu’aux bijoux de paccotille les plus affligeants, il y en a pour tous, et en abondance !

« La planète compte suffisamment de ressources pour répondre aux besoins de tous, mais pas assez pour satisfaire le désir de possession de chacun. » (Gandhi)

10% du budget affecté aux désirs suffirait à satisfaire les besoins. Le libéralisme c’est priorité aux marchés du désir qui rapportent plus que le marché des besoins puisque les premiers sont sans limite.

(*) Crainte et désir, deux des trois affects dont nous parle Frédéric Lordon dans son ouvrage récent, ouvrage dont on peut se faire une idée .

Pour Frédéric Lordon, dans la droite ligne des thèses de Spinoza et de Marx, y évoque servitude volontaire incontournable et fait un distingo subtil et pertient entre la servitude volontaire joyeuse et la servitude volontaire triste. Mais au fond, entre les deux, il semble que dans le capitalisme, la servitude joyeuse soit perspective la moins réjouissante des deux : « Nous n’avons encore rien vu de ce dont le capitalisme est capable » prévient-il.


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