@ Péripate
Je me vois obligé - ce n’est pas un désastre - de vous répondre encore directement Péripate car vous mettez le doigt sur un des points qui a justifié pour moi la rédaction de cet article.
« le »raciste« se sent coupable, et j’ai, malgré tout, le sentiment que c’est une bonne chose »
Le problème n’est pas que le raciste se sente coupable, mais celui d’essayer de le culpabiliser. En face d’un discours raciste, je préfère une explication solide qui démonte les arguments un par un, à une réprimande du genre « vous êtes un vilain facho, honte à vous ». (vous voudrez bien m’excusez le raccourci).
Les politiques des partis dominants français (PS, RPR, UDF) ont tenté en vain pendant des années de culpabiliser les électeurs du FN. Bilan : nul. Les votes FN ont augmenté.
Et cette attitude ramène à la théorie du complot : « on veut m’empêcher de penser comme Le Pen, c’est donc qu’il a raison quelque part. »
Je trouve plus constructif de dire à l’apprenti raciste pourquoi ses idées reposent sur du vent, ou sur des réalités exploités de façon perverses.
Pour conclure : plus une théorie repose sur de la haine, plus il est important de la laisser s’exprimer dans le détail. Les anathèmes sont faciles à défendre : l’expression est courte et le propos non argumenté. Quand le « haineux » doit rentrer dans une argumentation détaillé, il a toutes les chances de se ramasser tout seul. D’où l’importance de la liberté d’expression...