@ Pastori,
Puisque je viens d’utiliser cette expression, je suppose que le message m’est adressé.
Alors, « la rue » c’est d’abord et avant tout un moyen d’éviter la répétition du même terme dans un texte, simple question de légèreté de la prose... 
Ensuite, je n’y vois, moi, pas comme vous, quoi que ce soit de méprisant ; La rue c’est la vie, celle de tous qui l’empruntent, qui s’y croisent, s’y rencontrent ou s’y ignorent. Sur le macadam... Et alors ? Qui donc peut éviter d’y passer, dites-moi ?
C’est aussi l’expression de la profondeur du fossé qui la sépare de l’exécutif.
L’Elysée ne parle pas de « la rue » derrière les lourds rideaux de velours des salons feutrés, il parle de « la plèbe » !
Bref...
Oui le pouvoir a peur des « jeunes ». Et la réaction paternaliste à souhait des divers ministres s’étant exprimés sur le sujet, est pitoyable de démagogie.
Cette crainte est palpable, ils utilisent le moindre fait-divers pour mettre en avant les risques sécuritaires éventuels.
En gros, ils se mettent à la place décisionnaire des parents de ces jeunes gens et tentent d’insuffler sournoisement une idée qui, à mon sens, confère à la privation des libertés individuelles.
J’ai entendu l’intervention du ministre de la jeunesse, ce midi sur Europe 1, qui répondait justement à des intervenants par téléphone. Son discours aurait pu être presque risible s’il n’avait été si désolant et inquiétant dans ses propos confiscatoires du choix d’action. J’en ai été atterrée !
Ces gens n’ont pas l’habitude qu’on leur dise non, comme ils n’ont pas l’habitude eux-mêmes, de dire non à leur mentor. C’est absolument lamentable.
En ce qui concerne les facs et donc les étudiants, il me semble que la rentrée universitaire n’a pas encore lieu. Ceci expliquant sans doute cela.