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Commentaire de Catherine Coste

sur Banques de sang de cordon : comment la nouvelle loi bioéthique va légaliser une dérive mercantile avérée, qui dure depuis des années


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Catherine Coste Catherine Coste 15 octobre 2010 18:03

Bonjour,


GRAND merci pour votre témoignage à l’issue heureuse mais intense en vécu. Je l’ai posté sur le blog « éthique et transplantation », partie actus. Pour confirmer vos propos, déjà très documentés et très éclairants sur le sujet du sang de cordon, considéré comme simple déchet opératoire jusqu’à récemment (alors que c’est une fabuleuse « boîte à outils ») :

"L’article 8 de la proposition de loi déposée au Sénat le 19 février 2010 (...) : Dans la mesure où ’le cordon et le placenta génèrent des cellules souches mésenchymateuses (CSM) en quantité importante et, [où] greffées de façon allogénique, elles seraient tolérées immunologiquement, sans traitement immunosuppresseur’, ’un effort de recherche particulier doit être entrepris pour définir le champ thérapeutique dans lequel ces cellules pourraient être utilisées’, lit-on dans l’exposé des motifs.
Le texte estime par ailleurs que la collecte du sang de cordon et des tissus placentaires est un ’enjeu de santé publique majeur’ et ’un intérêt stratégique pour permettre à la recherche française de se maintenir au plus haut niveau, dans un contexte de forte concurrence internationale’. Il demande donc que soit conféré au cordon le statut de ressource thérapeutique et que le développement de la collecte et de la conservation du sang de cordon soit favorisé dans le ’respect de la solidarité du don à travers les principes de gratuité et d’anonymat par les banques publiques’. Il préconise une information systématique des femmes enceintes et la conservation des ’unités de sang placentaire à des fins spécifiques de greffes intrafamiliales’. Tout en affirmant que le sang de cordon ’ne peut être privatisé’, il souhaite enfin que puissent être développés des partenariats public-privé pour faire progresser le nombre de prélèvements."

Source  :

http://www.genethique.org


C’est apparemment le développement de ces partenariats public-privé qui se font attendre en France ... Or comme vous le faites remarquer, c’est une question de vie ou de mort : 

« La famille A possède en banque des greffons réservées à ses enfants. En bonne santé, ils n’en auront jamais besoin. S’ils meurent très tôt d’un accident quelconque ou s’ils meurent de vieillesse, ces greffons ne serviront à personne et seront détruits car plus personne ne voudra en payer la conservation. Et pendant ce temps là, dans la famille B, un enfant leucémique meurt faute de pouvoir accéder à un des greffons que détient la famille A. » 

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