Classiquement, la sorte de protectionnisme qui fait l’objet d’une étude théorique, avec de jolies formules et courbes mathématiques, n’est pas la forme de protectionnisme que j’ai présentée ici. Vous pouvez trouver une étude classique du protectionnisme, dans plein de bouquins... classiques, comme « Economie Internationale » de Aubin et Norel.
Classiquement, les subventions à la production locale sont considérées comme du protectionnisme, mais l’étude théorique classique, étudie un protectionnisme qui ne consiste qu’en une taxation des biens importés. Ce protectionnisme-là freine les échanges, car il se contente de freiner les importations sans booster les exportations. Alors qu’une dévaluation, par ses effets sur le prix des biens importés, freine les importations, mais par ses effets sur le prix des biens exportés, booste les exportations. La dévaluation rééquilibre ainsi les échanges, sans forcement les freiner.
Le protectionnisme dont je parle ici, n’est pas celui qui fait l’objet des etudes theoriques classiques : car il consiste non seulement en une taxe sur les importations, mais aussi en une subvention aux exportations. C’est ainsi que le protectionnisme présenté ici a le même effet sur les flux prix des biens importés ou exportés, et donc sur les flux commerciaux, qu’une devaluation : il ne freine pas plus les échanges qu’une dévaluation ; au même titre qu’une devaluation, il rééquilibre les échanges.