Pour éleusis, tout ce qui n’est pas UMPS est à mettre dans le même sac et sous l’étiquette polpuliste. Voir mon post ci-dessous.
Du populisme :
Le populisme c’est l’idéologie des dominants exprimée dans le langage des dominés.
Le populisme politique, par exemple, est aussi pulsionnel que la spéculation : c’est la forme politique de la spéculation. Le populisme industriel mis en œuvre par la télévision est du même ordre : c’est la forme consumériste de la spéculation. ."
« La financiarisation liquide le capitalisme de la bourgeoisie qu’elle remplace par un capitalisme mafieux. le capitalisme d’actionnariat, où les actionnaires peuvent soumettre les dirigeants à leurs exigences les plus folles, conduit à une économie globalement ruineuse pour le monde, généralisant les comportements irresponsables au nom d’une prétendue rentabilité qui produit de plus en plus de toxicités en tous genres – du CO2 aux actifs bancaires dits toxiques, en passant par mille formes d’addictions. La bourgeoisie investissait et prenait encore soin du monde. Le capitaliste mafieux est structurellement je-m’en-foutiste. Depuis la « révolution conservatrice », ce je-m’en-foutisme est devenu le principe même de la guerre économique »
Crise : la fin du court-termisme ? Bernard Stiegler ."
Du « populisme autoritaire », à l’aune duquel Stuart Hall prétend en partie décrypter thatchérisme et blairisme, on saura peu de choses en refermant cet ouvrage. On retiendra, tout au plus, qu’il est, dans sa version thatchérienne, « une forme exceptionnelle de l’Etat capitaliste qui, contrairement au fascisme classique, conserve la plupart des anciennes institutions représentatives, tout en construisant autour de lui un consentement populaire actif »
« La langue politiquement correcte contribue à l’édification d’un vaste discours anonyme qui discipline la pensée de tous, tout en faisant taire la singularité de chacun… Le pouvoir symbolique, c’est d’abord le pouvoir d’amener les dominés à prévoir et à décrire les choses comme ceux qui opposent des positions dominantes ont intérêt à ce qu’ils les voient et les décrivent. En d’autres termes : celui qui impose à l’autre son vocabulaire, lui impose ses valeurs, sa dialectique et l’amène sur son terrain à livrer un combat inégal…. Selon Philip K. Dick, l’instrument de base de la manipulation de la réalité est la manipulation des mots. Certains termes sont dépréciés ou sont connotés négativement : tout ce qui gravite autour du peuple par exemple, à un point tel que l’on serait tenté de croire que le changement de conjoncture politique et intellectuelle invite à voir dans le peuple le principal problème à résoudre et non plus une cause à défendre. Le recours à l’adjectif populiste permet de stigmatiser toute référence au peuple, un adjectif qui a par ailleurs perdu toute signification à cause de sa sursaturation médiatique... La novlangue, ce jargon des propriétaires officiels de la parole se compose de généralisations et d’expressions toutes faites et entraîne un appauvrissement sémantique qui lui-même induit un conformisme idéologique. » (Les mots détournés, outil de propagande )
« »Le concept de « laïcité positive » développé par Nicolas Sarkozy lors de son discours à Saint-Jean-de-Latran est d’une grande habileté rhétorique. La « laïcité positive », on a l’impression que c’est la même chose que la laïcité, mais en mieux. Alors qu’en réalité, cette expression vide le concept de laïcité de son sens, puisque la définition de la laïcité est forcément négative et minimaliste« Par Catherine Kintzler ».
Toute la force de la rhétorique populiste du sarkozysme réside dans l’usage qu’il fait des mots : ainsi cette expression « racheter ses RTT » ! Comme si les RTT n’étaient pas acquis par les salariés. En réalité, c’est l’employeur seul qui a le pouvoir de racheter ou pas les RTT de ses collaborateurs."
http://www.marianne2.fr/Sarkozy-menace-t-il-la-laicite-_a82464.html