fifilafiloche,
Bonne remarque - sur des forums immobiliers je lis de nombreux jeunes actifs qui affirment que devant le blocage des salaires, la seule façon de rentrer davantage de sous c’est la bourse (hautement volatile), ou l’immobilier (plus sûr... POUR LE MOMENT).
En somme, c’est la seule spéculation que les pouvoirs publics regardent d’un bon oeuil. On traque sans merci les petits revendeurs sur eBay, mais on dispense de toute ponction fiscale les plus-values immobilières qui peuvent parfois atteindre les plusieurs dizaines de milliers d’euros.
C’est là que se situe une des principales fractures sociales en France - car il est bien connu aussi que si l’immobilier s’est maintenu c’est parce qu’on ne prête qu’aux riches.
Je m’explique : quand Anne-Sphie et Pierre-Edouard, tous deux lauréats d’une école de commerce, s’installent, toute la tribu leur offre le comptant, et leurs gros salaires paieront les traites. Aucun problème pour obtenir un prêt, puisque leur jeune âge permet, en outre, de s’endetter longtemps.
Après un effort qui n’est pas si terrible que ça, les tourtereaux pourront, à l’occasion de la première poussée spéculative, engranger une confortable plus-value et passer à plus grand.
Quand Gérard et Ginette, tous deux petits fonctionnaires, ouvriers, ou employés, veulent s’installer, la banque leur refuse un prêt car ils dépassent la sacrosainte limite des 33% d’endettement. Leur « trribu » ne peut rien pour eux, car elle est pauvre, ou décédée. Si, en plus, Ginette et Gérard ont passé 40 ans, adieu les emprunts longue durée.
Tous deux resteront locataires, ne pourront jamais engranger de confortables plus-values et ainsi se constituer un véritable capital. Déjà la première étape dans la constitution d’un patrimoine leur est refusée.