Pour avoir du vent, il faut un point
dégagé. Les zones industriels n’ont pas été placées de façon à
être en plein vent. Si nous n’en voulons pas sur nos ligne de crête,
mieux vaut renoncer, car ce sont les lieux les plus ventés.
Sur le Fayé, la ligne de crête
s’enfonce loin derrière le mont, et il est possible de rendre
l’installation très discrète. Je m’excuse de ne pas l’avoir
précisé.
A la fin des années 90, des gisements
d’uranium ont été découvert dans le sud vosgien. Je pense que si
la décision de les exploiter avait été prise, la question du
paysage aurait été mise au second plant.
On parle souvent de paysage en matière
d’éolien, de bruit aussi, pourtant les nombreux aménagements
routiers fait ces dernières années ont un impacte beaucoup plus
fort. Ils provoquent moins de protestation car le citoyen lambda y
trouve un intérêt direct. C’est bien naturel, mais il faut en être
conscient. L’éolien bénéficie d’un traitement spécial dû à un
intérêt collectif perçu comme lointain.
L’avantage de l’éolienne, c’est qu’en
cas d’évolution technologique qui nous permette de nous en passer,
elle est entièrement recyclable, le socle en béton peut être
détruit également, il n’en restera rien. Une centrale nucléaire ne
laisse pas que des déchets. Le cœur de la centrale ne peut pas être
démonté, et son sarcophage reste en place pour un temps qui reste à
déterminer. C’est à débattre, et bien sur nous pouvons faire le
choix de nous passer de l’éolien. Mais au moins ce serait une
décision qui laisse toute sa liberté aux générations suivantes...