Bonjour.
Merci Laurent d’avoir pointé cet article sur la liste EPM.
Juste un mot pour reprendre le débat.
Il ne faut pas oublier que le portage associatif des EPN ne represente environ que la moitié des cas, l’autre moitié étant des collectivités locales (cf article de Yann Tanguy). Opposer le statut associatif à la loi ne peut donc être un argument entièrement recevable.
Après les attentats du 11 septembre 2001, certains espaces numériques ont bel et bien été fermés ! Et la loi de janvier 2006 n’existait pas et pour cause !!
Les autorités ont eu tous les moyens nécessaires pour intervenir là ou elles le souhaitaient !
Il me semble donc que l’on est face à un effet de communication plus que face à un réel outil de contrôle : Le fait de savoir que les connexions sont mémorisées doit suffir à réduire le risque !(Bof !)
Mais si l’outil numérique devient réellement une arme pour terroriste (ce qui est l’évidence même !!!), pourquoi ne pas contrôler les sms, les mms, les mel et tout le reste !
L’ingéniosité humaine (pour le coup mise à mauvaise contribution) trouvera toujours un moyen de contourner les obstacles.
C’est même ce qui fait marcher l’évolution numérique. Les outils proposés sont systématiquement détournés par les utilisateurs à d’autres fins que celles imaginées par les ingénieurs et deviennent ainsi de nouveaux services.
Vouloir contrôler cela dénote de la part des dirigeants une grande méconnaissance des ressorts qui meuvent le monde numérique.
D’autre part l’intérogation des EPN sur leur « éligibilité » à l’application de la loi s’appui d’une part sur la question pédagogique (cf article de Loic Dayot), et d’autre part pointe la question de la reconnaissance de ces lieux d’accès public à Internet. Beaucoup de ces lieux sont en sous effectif, ne disposent pas des moyens minimum pour maintenir le niveau technique de leur outil, se voient opposer l’existance de lieux privés auquels ils feraient une concurence déloyale, etc.
Ajouter à leur charge l’instauration d’un contrôle systématique des connexions et l’installation de moyens techniques supplémentaires ne fait que raviver la question profonde du sens de l’action de ces animateurs « bon à tout, bons à rien » (je dis ça sans aucune intention de blesser les dits animateurs, mais dans le sens ou ont leur demande de tout savoir, de tout faire et de le faire à moyen minima, sans pouvoir se former de façon régulière).
Mais ces gens ( les animateurs) sont tellement investis de leur mission dans leur grande majorité, qu’ils ne se posent pas vraiment la question de l’application de la loi. Ils se demandent plutôt comment il pourront s’y conformer sans dégrader les relations qu’ils ont su établir avec leur public (qui est bien souvent asser stable) et comment il pourront s’y conformer pour que l’institution dont ils dépendent ne soit pas prise en défaut.
Cordialement !