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Commentaire de furgole

sur Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison


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furgole (---.---.57.231) 2 janvier 2007 11:05

Vous avez bien raison de la montrer, le monde n’est qu’un tissu de contradictions.

La France fustige la peine de mort partout où on l’applique. Et pourtant sur son sol, chaque année 250.000 enfants sont condamnés à mort et exécutés sans jugement dans le ventre de leur mère. Et on trouve cela normal. Mieux, on s’en félicite ! Mieux encore, on condamne ceux qui s’en indignent.

Car il est bien vrai que l’une des grandes trouvailles de la pensée de gauche a été de s’arroger le droit de définir la vie. D’après la gauche, une vie n’existe, et n’a droit à la protection qu’une fois que la loi humaine, c’est à dire une majorité circonstancielle, fluctuante et manipulable, l’a reconnue.

La Convention a inauguré ce nouveau progrès de l’esprit humain avec trois lois génocidaires qui déniaient aux « brigands de la Vendée » la qualité d’êtres humains et permettaient dès lors d’organiser le massacre des femmes, enfants et vieillards. 120.000 d’entre eux y périrent. Seules la chute du terrorisme jacobin le 27 juillet 1794 et l’insuffisance des techniques (Carnot, le docteur Mabuse du Comité de salut public, avait en vain pensé à utiliser les gaz) empêchèrent nos glorieux révolutionnaires d’atteindre des résultats dignes de l’Allemagne nazie.

On voit enfin cette même tendance poindre le nez avec le débat sur l’euthanasie. Au nom du droit de mourir dans la dignité, tous les modernistes européens tentent d’introduire une notion, qui sera sans doute demain aussi sacrée que l’avortement et permettra à nos technocrates de délester, par une loi de programme annuelle, les maisons de retraite de façon à rétablir l’équilibre des comptes sociaux.

Ah qu’elle est belle la société fraternelle de demain !


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