pourquoi les praticiens agissent tous ainsi
Tous ? Non ! L’un d’entre eux résiste encore et toujours... Est-il vraiment le dernier ? Je témoigne, au risque de m’éloigner du sujet de l’article pour me faire en tant que patiente l’avocat des praticiens : la salle d’attente de mon médecin de campagne (que Dieu lui garde longtemps la santé !) est généralement pleine de gens qui consultent leur montre et hochent la tête avec impatience. Mais tous nous lui pardonnons ces retards, parce que nous savons chacun pour l’avoir expérimenté qu’il n’hésite pas à consacrer un quart d’heure à nous expliquer les implications sur la santé de tel ou tel comportement, à vérifier nos antécédents dans notre dossier, s’inquiéter de savoir si le lumbago ou la dermite ne sont plus réapparus, si les enfants ou les grands-parents vont bien...
Pas commode certes pour organiser son planning quand on doit le consulter, mais suffisamment sécurisant pour que l’heure de lecture dans sa salle d’attente ne soit pas une heure perdue.
Peut-être est-il difficile d’évaluer à l’avance le temps (très variable) que le (bon) praticien devra consacrer à l’investigation du cas de chaque patient pour fixer les heures de rendez-vous. Ce n’est pas a priori une marque d’irrespect envers la populace.
J’ai connu à Paris un praticien chez qui on n’attendait jamais plus de 5 mn. Confortable oui, en apparence seulement : aucune consultation ne durait plus d’un quart d’heure, rédaction de l’ordonnance comprise.
Entre les deux, mon coeur ne balance pas.
Et s’il est si difficile d’obtenir des rendez-vous chez les spécialistes à moins de 6 mois, en tout cas en province, c’est... ben... qu’il n’y en a pas assez ! Pourquoi ? La vraie question est là et elle est à poser au ministère de la Santé, dont c’est le boulot que de veiller à la santé publique.