Je ne suis pas très au fait de cette histoire qui me répugne un peu à vrai dire, et j’en apprends d’ailleurs beaucoup ici parmi les commentaires.
Mais à propos de cette conversation enregistrée, j’ai entendu sur une chaîne d’info que c’était durant une visite à la prison, la conversation se faisant par téléphone et enregistrée comme toutes les autres entre détenus et visiteurs.
Mais cela n’explique toujours pas pourquoi cette information n’a été révélée qu’après plusieurs jours.
Peut-être, en effet, par ricochet : car même dans l’hypothèse d’un complot, faut être singulièrement con pour tomber dans un panneau aussi grossier, quant on n’est pas loin d’être l’homme le plus puissant de la planète.
D’où cette conclusion qui me semble tomber sous le sens : LE POUVOIR REND CON. Voire FOU (les exemples sont multiples).
Et c’est dans les sphères du pouvoir, mes frères, que nous propulsons nous-mêmes nos représentants...
Comme chantait Boris Vian : Ya quelque chose qui cloche là dedans...
Que se lève celui qui la connaîtrait
dans son absolu et de plus la pratiquerait sans faille, et qu’il
jette donc dans l’arène la première pierre. Où est-il donc, ce
pur, cet « innocent » qui en notre siècle et notre
société ne saurait toujours pas que la notion de vertu évolue au
fil des siècles et selon la culture à laquelle on appartient.
Dans certaines d’ailleurs, n’est-il pas
vrai, plus on « possède » d’épouses et plus on est
« vénérable », en même temps cela dit que l’adultère
(!) y est puni de mort. (MDR !)
On voit rapidement que là, dans ces
sociétés, l’adultère ne peut être que commis par une femelle
propriété d’un mâle.
Et on n’en meurt même pas de rire,
quoi qu’on puisse en penser sous nos latitudes.
Dans nos sociétés industrielles et
civilisées quoiqu’à peine moins patriarcales, les mâles n’ont
acquis que depuis peu un droit paritaire à l’accusation d’adultère.
Il y a encore quelques décennies, tout juge (forcément mâle à
l’époque) d’un cas de divorce accordait volontiers une
confraternelle absolution à un époux victime de d’une incontrôlable
libido. Quel mâle ne l’aurait absout ?
Tout écrivain a toujours eu le droit
de tremper sa plume dans l’encrier qui l’inspirait le mieux.En est-il autrement de l’écrivain de
l’Histoire ? Je parle ici des hommes politiques dernièrement
soupçonnés d’infraction aux bonnes mœurs, que vous ne nommez pas,
mais dont on suppose que c’est à leur cas que vous faites référence.
Si le peuple attend de ceux-ci qu’ils
récrivent son destin (c’est d’ailleurs pour ça qu’ils les ont
élus), certes, peu lui importe qu’ils aient la plume légère et peu
lui chaut l’encrier, légitime ou d’emprunt, dans lequel ils la
trempent, cette plume, l’essentiel étant que son inspiration lui
promette un avenir radieux.
D’où il appert a priori que peu
importe que, en tant que simple citoyen, DSK, Tron et tant d’autres,
aient la plume quelque peu ébouriffée (quel humain pourrait le leur
reprocher ?), ce qui semble grave, c’est qu’en tant que (paraît-il)
représentants du peuple, ces personnes, ces simples citoyens,
montrent si peu de maîtrise de leur libido qu’on peut se demander
jusqu’à quel degré cette faiblesse certes fort humaine ne les
fragilise pas dans leur conduite des affaires publiques. L’Histoire
raconte de magnifiques, émouvantes, destructives et cruelles
histoire de ce type, qui commencent par une romance et finissent
diplomatiquement très mal.
On peut toujours s’interroger sur le
lien entre pouvoir et désir de séduction (tiens, personne ne parle
des abus des femmes de pouvoir, bizarre, seraient-elles naturellement
immunisées, ou touchées en leur féminitude par la grâce divine
?), il n’en reste pas moins que confier le destin d’un pays ou de la
planète à un individu qui ne peut même pas maîtriser ce si petit
appendice... ça fait franchement flipper.
Mais allons plus avant
dans cette interrogation : combien sont-ils dans ce cas à
travers la planète, que le pouvoir fait bander ? Voire
simplement, à petite échelle, la débutante campagne française
pour l’élection présidentielle... Vous ne les voyez pas tous,
bomber le torse à s’en péter la... chemise ? Quelle pantalonnade,
si je puis me permettre...
Que chacun baise ou ne baise pas qui il
veut, alléluia, gloire soit rendue à la Sainte Liberté chérie.
Mais de grâce, déjà qu’on a du mal à s’y retrouver dans le bon
peuple dans le langage sentimental entre amour, passion, tringlage à
la hussarde, c’est combien la turlute, t’as pas mis la capote, tout
ça... quand même, si les édiles, les savants qu’ont fait l’ENA,
ceux qui savent ce qu’est bon pour nous (à c’qu’y disent), savent
pas eux mêmes faire la différence, comment on s’y retrouve, nous,
les humbles ?
Si vous voulez mon avis, on est
franchement mal barrés, mes frères...
Donc, j’en conclus que les médias ne vérifient pas leurs dires ou ne réfléchissent pas.
Un petit bémol : je suppose évidemment que vous parlez des médias officiels, mais il ne faudrait pas mettre tous les organes d’information dans le même panier !
Cela dit, qu’ils ne vérifient pas leurs dires, les médias officiels, ça s’est parfois... vérifié, justement !
Quant à ne pas réfléchir, je ne sais pas, car il leur arrive de présenter l’information sous un certain éclairage de façon à orienter le jugement du public, qui dénote une certaine capacité à réfléchir. Mais peut-être qu’ils bornent cette réflexion à la limite de leurs intérêts personnels, genre « ne pas déplaire à la hiérarchie », ce qui est hélas un travers commun à une large partie de la population, toutes couches sociales confondues, que ce soit par trouille (et ça peut se comprendre dans certains cas, comme la peur de se retrouver à Pôle Emploi) ou par opportunisme peu scrupuleux. Quiconque a vécu un plan social l’aura vérifié.
Si les journalistes étaient de « simples mortels », si j’ose dire, on ne leur tiendrait pas plus que ça rigueur d’un péché si commun.
Mais c’est là que le bât blesse : ils ne sont pas de « simples mortels » en ce qu’ils sont les distributeurs du « Savoir », et en particulier les célébrants de la grand-messe du JT ; aux environs de 20h, au moment où la famille parfois bien épuisée se rassemble autour de sa soupe, et pour qui cette source d’information politique sera peut-être bien la seule et unique, le petit écran a pouvoir incommensurable. La responsabilité de l’informateur en est d’autant plus grave et s’y soustraire est de sa part d’autant plus condamnable.
Un seul exemple, le JT de France2 d’hier : 20 minutes chrono sur les intempéries, mon Dieu quelle catastrophe, il neige en décembre ! 10 minutes sur le reste du monde, et pour ceux qui n’auraient pas compris, « avant de refermer ce journal », retour sur les intempéries durant 4 minutes, dormez-bien braves gens.
M. Cantona suggère de ne plus laisser les banques jouer avec nos sous. Peut-être est-ce un imposteur, ce n’est pas le plus important. L’idée est-elle généreuse ou loufoque, je n’ai pas la compétence pour me faire une opinion. Ce que je remarque, c’est que des tas de gens « sérieux » en ont doctement parlé sur pratiquement toutes les chaînes, et que les JT, justement, ont posté des caméras devant des distributeurs désertés, tellement il était important de prouver aux bonnes gens que tout ça n’était qu’un rêve bien fumeux. Alors, je me demande...
Et pour revenir à la circulation de l’information, là aussi, il semble urgent de nous réapproprier les circuits. Peut-être que là aussi, il faudrait organiser un « boycott citoyen » de la grande distribution...