Si vous avez raison sur le fait que l’épisode des Actes des Apôtres (8-26) qui met en scène l’apôtre Philippe et l’eunuque éthiopien est le même que l’apparition de Jésus à Emmaüs devant deux disciples dont l’un est Cléopas, il faut alors comprendre que c’est l’apôtre Philippe qui a convertit un Cleopas venu d’Egypte à la doctrine de Jésus de Nazareth.
Etant donné que la mère du Tétrarque Philippe s’appelle Cléopâtre, on peut penser qu’elle est d’origine égyptienne et que dans l’évangile de Luc, Cleopas désigne son clan familial que l’apôtre (clan du tétrarque) Philippe tente de convertir à la nouvelle pensée évangélique.
Dans le texte apocryphe des Actes de Jean, Jean rescussite le gouverneur d’Ephèse ainsi que sa femme qui se nomme...Cléopâtre.
Manifestement, Cleopâtre/Cleopas représente une très importante diaspora juive égyptienne qui a dû se répandre tout autour de la Méditerrannée.
Pas étonnant qu’il apparaisse sur la fresque de Gourdon à deux pas de Bibracte. Les évangélisateurs du pays éduen comme Saint Symphorien se retrouvaient vis à vis de l’aristocratie locale déjà initiée au judaïsme messianique, dans une situation similaire à celle de Philippe avec Cleopas.
Encore un apocryphe précieux : les Actes de Paul
A la fin du texte, Néron veut effectivement le faire mourrir mais il n’y parvient apparemment qu’à moitié. Seule sa tête a été coupée. Ce qui veut sûrement dire allégoriquement que seuls les chefs du clan Paul ont été tués. Le Saul mentionné par Flavius Joseph est peut-être le fils de celui qui s’est rallié à Jésus-Christ dans les Actes de Apôtres. Un Saul qui succède à un autre Saul comme un Agrippa qui succède à un autre Agrippa, ce serait bien dans la logique de l’époque.