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Commentaire de Nathanael Faibis

sur 1998-2007 : La grande inflation ou la folle distorsion des richesses


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Nathanael Faibis 21 octobre 2010 23:58

@ miguel



 Je suis désolé de vous l’annoncer : vous ne comprenez absolument rien au monétarisme. Dans la pensée monétariste, le taux directeur n’est qu’un moyen pour controller la croissance de la masse monétaire.Pour les monétaristes, l’inflation est un phénomène monétaire. Tout cela se fonde essentiellement sur la théorie quantitative de la monnaie ( MV=PT).S’il n’y a pas de création de monnaie, pas d’inflation.

 Appeler « monétariste » une politique monétaire ayant accouché d’une augmentation de 130% de la masse monétaire est un non-sens. Le fait que cela ait été relayé dans la presse économique depuis dix ans n’y change absolument rien. Cela indique juste que la grande majorité des analystes et éditorialistes se sont focalisés sur le mauvais indicateur.


 En ce qui concerne taux positif / taux négatif. Les taux réels ont été bien plus faibles dans les années 2000 que dans les années 90. 

 Les taux ont été clairement négatifs durant les années 73-83. J’aimerais vous rappeler que cette période brillante de l’économie française s’est achevée avec plus de 2 millions de chomeurs supplémentaires.

 les taux d’intérêt ont été également négatifs en Espagne, au portugal ou en Grèce durant la dernière décennie, avec des résultats également extrêmement probant.

 En deuxième point, si l’indice de l’inflation utilisé prenait en compte l’inflation des actifs, on aurait eu des taux très négatifs durant la période 98-2007 en France également.

 Quoiqu’il en soit, la focalisation sur les taux directeurs pour juger une politique monétaire est une erreur. Arguer qu’une multiplication par 2,3 de la masse monétaire en dix ans est une politique rigoureuse est un non-sens. 

 Pendant dix ans, les marchés ont été arrosés d’argent tout frais. La fête a mal tourné. La BCE avait les moyens de calmer le rythme de création monétaire , en relevant fortement ses taux d’intérêt, elle ne l’a pas fait. La conséquence ça a été l’apparition d’immenses bulles spéculatives. En les abaissant encore plus comme vous le pronez, cela aurait augmenté de quelques dixièmes l’inflation des prix mais aurait encore plus aggravé l’inflation des actifs.


 De mon coté, je soutiens la réforme 100% visant à retirer tout pouvoir de création monétaire aux banques pour avoir enfin un vrai contrôle de la croissance monétaire. http://revolution-monetaire.blogspot.com/2010/09/le-systeme-100-en-quelques-lignes.html 
 

 

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