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Commentaire de Nathanael Faibis

sur 1998-2007 : La grande inflation ou la folle distorsion des richesses


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Nathanael Faibis 22 octobre 2010 01:59

 Mais je n’élude rien du tout. Je tiens un blog qui a pour sujet principal la création monétaire par les banques. J’ai traduit un livre d’Irving Fisher écrit à ce sujet en 1935 ( www.100money.fr ). je crois comme vous que le système monétaire est diffiicilement contrôlable par la banque centrale. C’est d’ailleurs par cela que je commence mon article. Cependant, dire que la poltique de la banque centrale est monétariste est, je le répète, un non-sens. La pensée monétariste a pour objet principal la limitation de la croissance monétaire. 

 La BCE aurait pu avoir une politique monétariste dans les années 2000. En plaçant ses taux directeurs à 5 ou 6% voire 7%, elle aurait limité la croissance des réserves bancaires, les taux sur les marché auraient monté et cela aurait calmé la spéculation. Regardez l’évolution de la monnaie centrale entre 2003 et 2008. Sa croissance est extraordianire, or vous ne me contredriez pas si je vous dis que c’est la BCE qui contrôle entièrement la monnaie centrale !

Croissance - Billets et pièces en circulation
2003 : 22,1%
2004 : 16,8%
2005 : 12,3%
2006 : 10,1%
2007 : 8,1%
2008 : 13,5%
Croissance en 6 ans : 116%

Croissance des réserves bancaires :

2003 : 5,32%
2004 : 7,74%
2005 : 12,46%
2006 : 12,17%
2007 : 11,26%
2008 : 4,71%

Croissance en 6 ans : 66%

 Le constat est le même : politique tout sauf rigoureuse, tout sauf monétariste. 

  Paul Volcker a instauré une politique monétariste en arrivant à la FED au début des années 80. Ce sont des taux directeurs de l’ordre de 20% qu’il a infligé aux institutions financières américianes. 

 Mais, je crois que vous avez tellement envie de résumer l’histoire économique contemporaine à une sorte de paradigme « les gentils keynesiens contre les méchants monétaristes » qu’accepter que les dirigeants actuels aient utilisé certains des remèdes que vous préconisez vous semble insupportable.

 Oui si les taux directeurs avaient été encore plus bas, M0 ( réserves + billets) et M1 aurait cru encore plus vite, et auraient aggravé la bulle financière. S’ils avaient été plus fort, il est probable que la spéculation aurait été moins intense, que la croissance aurait été encore plus faible et que le chomage aurait été plus fort. Cependant, il est également probable que la crise aurait été moins violente.


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