Bonjour Guad,
j’ignore dans quel paradis du travail vous vivez, mais je crois que beaucoup de francais de plus de 50 ans, chômeurs, et près de 24 % de jeunes entre 15 et 24 ans, sans emploi, aimeraient pouvoir trouver du travail et cotiser aux caisses maladies et retraites dites par répartition, dont vous connaissez sans doute le principe.
Cette réforme présentée comme nécessaire à la bonne santé du pays du fait de la pyramide des âges est un vaste leurre. Elle n’aura pour conséquence que de diminuer le taux de la retraite. La plupart des travailleurs du privé n’atteindront jamais les trimestres de cotisation nécessaires pour obtenir le taux plein de celle-là. Ce n’est par pour autant que la retraite sera financée par plus ou moins de cotisants.
La liste des mesures fiscales et sociales dérogatoires pour soutenir l’emploi se révèle, à lire les analyses de la Cour des Comptes, le pire des fiascos. L’ensemble de cette politique coûte 1/3 de ses recettes ou 172 milliards à l’Etat , lequel assume pour 51 milliards la retraite de ces personnels civils et militaires soit 2.255.000 personnes qui ne connaissent pas les prétendus souci de la CNAV.
Soucis qui n’auraient pas lieu d’être puisque, dans le cadre des dérogations citées, 25 milliards€ de manque à percevoir sont le fait des réductions de cotisations sociales accordées à la part patronale sur les salaires n’excédant pas 1,6 le smic soit 24.500 € annuels. Avec ce manque à percevoir en 2008 le déficit de la Sécurité sociale était de 10,9 milliards et en 2009 de 24,6 milliards. Vous le constatez si la sécurité sociale n’avait pas été victime de cette politique, son bilan eut été positif.
N’imaginez pas pour autant que ces exonérations et dérogations ou avantages sociaux et fiscaux ont une influence bienfaitrice sur l’emploi, bien au contraire depuis janvier 2008 les demandeurs d’emploi de la catégorie 1 (il y en a 5 en tout) ont augmenté de 500.000 âmes.
Dans certains secteurs, comme celui des emplois à domicile, selon l’Insee 6,5 milliards d’exonération fiscale ont permis de maintenir l’équivalent de 36.000 emplois à temps plein. Le coût d’un emploi sauvegardé est de 180.000 € ! Nous sommes dans l’absurde. La baisse de la TVA sur les secteurs de la restauration et l’hôtellerie et le secteur du bâtiment permettent de calculer le coup d’un emploi à 80.000 € dans la restauration et à 105.000 € dans le bâtiment. Alfred Jarry n’aurait pas imaginé mieux.
Nous sommes en Absurdistan !
Ceci est un problème de choix économiques qui n’a rien à voir avec la personnalité de Sarkozy, mais avec sa politque de démantèlement tous azimuts de l’Etat et du tissu économique du pays. Un pays où les entreprises délocalisent à tout va en profitant du financement du contribuable et des assurés sociaux.
Selon la Cour des comptes de telles mesures, si elles sont poursuivies conduiront à ce que le montant la dette publique totale atteigne la valeur du PIB en 2013. Le déficit annuel est actuelllement de 8% du PIB et la dette de plus de 84% de celui-ci en fin 2010.
Le problème des retraites est en réalité un faux problème. C’est l’ensemble des choix économiques qu’il faut mettre à plat et pour cela il faut que le Président cesse de gouverner et de légiférer de manière illégitme puisque constitutionnellement son mandat ne l’y autorise pas. Cet homme une catastrophe pour le pays.