Décision très peu surprenant effectivement... mais tout de même intéressante puisque que l’affaire du sabotage de Novembre 2008 ne sera pas oubliée.
A force de se focaliser sur les enfumages imposés par le Ministère de l’Intérieur, on oublie exactement ce qui a provoqué de telles actions de démonstrations policiaires, synonyme de vraie panique de la part des hautes autorités.
Pour l’affaire Coupat, qui est en fait l’affaire du sabotage de la ligne TGV à la hauteur de Dhuiry, personne n’a vraiment évalué la gravité de l’acte et la gêne que cela pouvait occasionner si ce type d’actes se répétaient. En fait, ce type de sabotage est un vrai cauchemar pour la SNCF, bien plus qu’un obstacle sur la voie car il immobilise pendant des heures entières un trafic très important. Et de tels événements nécessairement médiatisés comme aurait pu l’être l’explosion de la bombe du groupe AZF des voies ferrées enfouie sous le ballast avant le 21 Février 2004 à Folles sur la ligne Paris-Toulouse, sont la porte à des menaces de médiatisations de messages que le gouvernement ne veut surtout voir surgir.
Et ces messages sont loin d’être les discours « gauchisants » et altermondialisants écrits par les fusibles que le Ministère de l’Intérieur nous montre du doigt... ils sont d’un autre ordre et ils ne sont qu’à la portée des plus hauts membres de ce gouvernement.
De telles menaces sont des pressions directes pour obtenir de l’argent, des marchés spécifiques et d’autres monnaies d’échange.
Le message est très difficile à décrypter si on ne regarde pas déjà géographiquement les lieux qui ont été sélectionnés.
Plusieurs fois dans les menaces des groupes dits « AZF », ces lieux correspondaient à la proximité de la ligne SNCF d’un très grand lieu de stockage de matière énergétique : Bessines pour AZF 2004 avec le stockage des déchets nucléaires, et Germigny-sous-Coulombs juste en face de Dhuiry où est stocké en profondeur l’un des deux plus grands réservoirs de gaz naturel de France. D’autres menaces attribuées à AZF sur des lignes de la SNCF concernant aussi d’anciennes mines d’Uranium (comme celle du viaduc de Busseau).
Bref... les messages ont toutes les chances d’être ceux de services secrets à composantes de terrain très bien entrainées en mal d’argent ou servant d’autres types de revendications.
Ces services savent négocier directement avec l’Etat et ils savent leur faire peur tout en donnant la possibilité au gouvernement de négocier silence et faux-coupable.
Le pauvre Julien Coupat et ses camarades dans tout ce décor sont des lampistes, très souvent surveillés cependant, qui figurent sur des listes des services de renseignement qui permettent un échapatoire après négociation secrète, avec l’établissement de scénarios rocambolesques que l’on impose en plein panique.
A noter que les auteurs du groupe AZF des voies ferrées de 2004 n’ont jamais été retrouvés officiellement ! Et à cet époque le fin limier de l’Intérieur était Nicolas Sarkozy et son chef de cabinet Claude Guéant avait géré la crise.