Mouais...
Je ne sais trop quoi dire ni vraiment trop comment réagir, si tant est que ma réaction vous intéresse.
Concernant la forme et la structure de votre contribution au débat citoyen, tentez de placer, dans la mesure du possible, les personnages que vous décidez de coupler à quelque événement historique, de manière correcte. Si je vois le lien direct que vous nous intimez de suivre entre Soljenitsyne et le Goulag, entre Lazare/Zola et Dreyfus, je ne saisis pas en parallèle ce que vous entendez par Sakharov et le Goulag ou Desnos/Adorno et Auschwitz. Il s’agit certes de la même époque, mais les expériences ne peuvent être identiques attendu que certains ont vu et su et que d’autres ont analysé et même, concernant Adorno, raconté des bêtises (« écrire un poème après Auschwitz est barbare ». Une phrase tellement bête, on pourrait penser lire du BHL. Et pourtant, j’aime bien Adorno).
Concernant à présent le fond, je ne parviens pas véritablement à voir où vous voulez en venir. Nous vivrions dans une société où l’intellectuel, le vrai, n’aurait plus sa place ? Une société dans laquelle des imposteurs joueraient le rôle d’intellectuel pour offrir aux quidams télévisuels, radiophoniques ou férus de journaux panem et circenses ?
Je pense sincèrement que vous vous fourvoyez, car vous réfléchissez à l’envers.
Vous songez à Sartre et Aron en écrivant cela, des révolutionnaires éphémères concernant la pensée. Ils ne furent qu’un interlude, qu’une saillie dans l’ordre des siècles, cet ordre peut-être inique, voire dangereux, mais qui veut que la matière grise reste en « retrait médiatique » des événements de son temps. Votre logique tendrait à faire croire que l’épisode des intellectuels engagés ne fut pas un épisode mais la règle, ce qui, malheureusement, n’est pas le cas. D’où d’ailleurs l’attribut « engagé » qui historiquement est abouché au nom Sartre.
Je n’ai aujourd’hui pas le temps d’aller plus en avant. Pour terminer , je vous invite à lire ce texte rédigé il y a fort longtemps. Il est en deux parties, trois à l’origine, je le terminerai peut-être un jour