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Commentaire de xav

sur La France, un paradis fiscal ?


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xav (---.---.16.250) 2 janvier 2007 15:50

L’idée de compter en partant du brut + charges patronales est bonne pour se faire une idée du total des prélèvements étatiques que chacun paie réellement.

Il n’en reste pas moins qu’il faudrait alors comparer avec l’étranger les prélèvements correspondant aux mêmes services.

Ainsi, un portugais a moins de prélèvements apparents qu’un francais par rapport à son « revenu » (brut+charges patronales) mais il faut rajouter son surcout pour les services qui sont en France « gratuit » puisque déjà financés par nos prélèvements : donc, il faut compter qu’une consultation médicale hors service d’urgence (facturés 40€ et remboursée sur la base de 14 €) implique de fait un prélèvement invisible de 26€ supplémentaire pour l’individu. A savoir que le « smic » portugais tourne aux alentours de 350 euros...

De même, un français exilé en Angleterre devra, pour comparer avec votre système de calcul, son taux d’imposition en France et en Angleterre inclure son assurance santé (pour avoir la même couverture qu’en France) et le coût des études de ses enfants. Nul doute qu’il reste gagnant, mais probablement moins qu’il ne le croit, et que vous ne semblez le croire.

Que l’isf soit un hérésie (un impot qui coute autant qu’il rapporte est par définition une hérésie), c’est certain. Que l’Etat gaspille ses ressources, aussi. Mais il faut tenir compte de nombreux paramètres pour comparer efficacement deux systèmes fiscaux (sinon on additionne des choux et des navets).

Ainsi, Johnny payera moins d’impots en Suisse ... mais il faudrait le détail des 75%. D’abord parce que j’aimerai savoir comment il atteint ces 75%. Il doit avoir un mauvais conseiller fiscal.

En Suisse il paiera moins d’impots... parce qu’il n’aura pas de revenus en Suisse (sinon, 40% en IR + le reste). Il aura donc un forfait calculé sur la valeur locative de son logement (4 à 5 mois de location). C’est sur ce système que comptent les riches qui passent en Suisse. un grand patron suisse, lui, n’est pas tellement moins imposé qu’en France (40% + taxes locales plus chères qu’en France, contre 50% + taxes locales), hormi l’ISF bien sur.


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