Je vais peut-être présenter les mêmes chiffres d’une façon différentes, dont j’ai la faiblesse de penser qu’elle est plus facile à comprendre.
En 2000 2,3 actifs pour 1 retraité, c’est 10 actifs qui entretiennent eux-mêmes et 4,34 retraités.
en 2040 1,5 actifs pour 1 retraité, c’est 10 actifs entretiennent eux-mêmes et 6,7 retraités.
Le PIB, bon an mal an, sur une longue période, croit de 1,5 % à 1,8 % par année, retenons, par simplification, un taux de 1,7 %, à ce taux, le PIB double en 40 ans.
Nous mesurons la production en unités de PIB, imaginez derrière ces unités des euros, dollars, francs suisses, livre anglaise ou toute autre monnaie que vous voulez, exprimée en terme constant.
En 2000 10 actifs produisent 100 unités de PIB, soit par personne :
100 / (10+4,34) = 8,97 unités de PIB.
En 2040 10 actifs produisent 200 unités de PIB, soit par personne :
200 / (10+6,7) = 11,97 unités de PIB.
On remarque que, malgré la pyramide des âges, il y a une augmentation de près de 33 % du bien-être général !
Mon raisonnement ci-dessus, dans le système libéral (je ne dis pas néo, parce qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil à cet égard), souffre d’un défaut : il admet que toute la production est répartie également entre actifs et retraités. Or, tout le monde sait bien qu’il y a une classe d’inactifs qui ramasse la part du lion dans les gains de productivité : les tenants du capital !
Il n’y a strictement aucun problème dû à la retraite par
répartition et la pyramide des âges. C’est infiniment plus important de
lutter contre le chômage que contre n’importe quoi d’autre. Mais le
gouvernement actuel n’en a strictement rien à foutre, uniquement
préoccupé d’agiter des hochets populistes pour rassurer sa base
électorale pour 2012.