Obismey,
On a habitué depuis la fin des années 80 les français à attendre de moins en moins de l’Etat : chacun pour soi et Dieu reconnaîtra les siens ! Et qu’est-ce que ça donne ? La paupérisation rampante des classes moyennes et vivre « en dessous du seuil de pauvreté » (c’est-à-dire dans la misère) pour des millions. C’est ça la « justice fiscale », concept popularisé par Eric Woerth.
La réalité, c’est que la classe dominante, elle, est parfaitement solidaire et sait très bien que l’individu livré à lui-même dont on chante les bienfaits dans la vulgate libérale est parfaitement impuissant. Il n’y a, dans une société, de puissance que collective. Tout attendre de l’Etat, ce n’est rien d’autre que de tout attendre de nous, qui vivons sur la même branche de l’histoire de l’humanité. Mais pour continuer d’être toujours les plus puissants, les dominants mènent à la destruction de notre écosystème, sans parler de tous les mécanismes par lesquels les êtres humains ont pu s’unir ça et là pour améliorer leurs conditions de vie.
Liberté, égalité, fraternité, pour revenir en France, ce n’est nullement affirmer que certains pourraient à bon droit compter sur les autres et non sur eux-mêmes. Il n’y a évidemment de puissance collective que si chacun participe à la hauteur de ses moyens humains au bien commun, c’est-à-dire à cette puissance même. Celui qui comme notre aristocrate fouineur de poubelles, sur un autre article, est très content de vivre sans travailler au crochet de la société oublie un peu vite que tout ce qu’il a et tout ce qu’il peut faire, il le doit à l’effort collectif. Mais c’est la même chose pour tous ceux qui dominent actuellement les sociétés capitalistes et qui scient la branche sur laquelle ils sont perchés avec tout le reste de la société en imposant toujours moins de solidarité avec le reste de la société.
Ce que proposent des gens comme Mélenchon avec le Front de Gauche ou Besancenot au NPA, c’est de revenir à un niveau de fiscalité comparable à celui qui existait dans les années 70 où la richesse nationale était 3 fois inférieure à aujourd’hui, en raison des limites technologiques de l’époque. Il y aurait encore des très riches mais certes moins qu’aujourd’hui mais il n’y aurait plus de misère ni de problèmes de financement des biens collectifs que sont les retraites, la sécu etc.