A cette époque, J’habitais les mines du Pas de Calais, dans une municipalité communiste, alors je peux expliquer comment ça se passait. Le FLN rackettait les ouvriers mineurs musulmans chaque mois au moment de la paye. S’ils refusaient , c’était d’abord un premier avertissement sans frais, le mois suivant c’était plus sérieux : le flingue sur la tempe et quelques coups et au troisième, ils étaient abattus, souvent au pistolet mitrailleur le soir lorsqu’ils rentraient du travail. C’étaient des enfants magrhébins d’une dizaine d’années qui chaque mois faisaient la tournée pour encaisser les sommes, car ils savaient compter et passaient plus inaperçus que des adultes (ce sont plusieurs d’entre eux qui plus tard m’ont expliqué leurs rôles) Ces sommes réunies étaient ensuite transportées par les fameux « porteurs de valises », en fait des militants communistes français « moins suspects » qui passaient la frontière belge toute proche. De là, cet argent allait au Luxembourg et en Allemagne avant de rejoindre des comptes numérotés en Suisse. Il servait à acheter des armes, en particuliers les anciens fusils allemands « Mauser » qui avaient été acquis en stock à la fin de la guerre par la Yougoslavie, pour armer l’ALN et le FLN. Les explosifs étaient aussi achetés avec cet argent pour confectionner les bombes pour servir aux attentats contre les français d’Algérie hommes femmes et enfants et contre les appelés du contingent de l’armée françaises souvent plus faciles à surprendre que les engagés mieux entraînés. Voilà le comportement de ces gens qui maintenant accusent l’action des français en Algérie. J’ajouterai qu’il ne se passait pas une semaine pour que l’on retrouve dans ma région le cadavre d’un ou plusieurs travailleurs Nord-Africains « récalcitrants » à aider financièrement le FLN. Les journaux locaux titraient seulement : « encore un règlement de compte ».