Vendredi 1er janvier 2010 : l’hebdomadaire Courrier International publie un article apocalyptique sur le changement climatique.
Lisez cet article :
Si la température montait de 4 degrés ...
D’ici à la fin du siècle, nos descendants évoqueront peut-être avec nostalgie les légendaires cités de Saigon, de La Nouvelle-Orléans, de Venise ou de Bombay… Ce cauchemar pourrait effectivement se matérialiser d’ici à la fin du XXIe siècle, ou même d’ici à 2050, si l’on en croit les scénarios les plus pessimistes du Groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).
L’hebdomadaire britannique New Scientist a demandé à quelques scientifiques de dessiner le portrait d’un tel monde.
Dans le scénario retenu, les déserts prédomineront. Ils envahiront peu à peu toute la bande située entre les tropiques du Cancer et du Capricorne, une zone où vit actuellement la moitié de la population mondiale.
Le Sahara progressera même, pour certains, jusqu’en Europe centrale.
Ce phénomène de désertification sera précédé – et aggravé – par une période de détérioration des moussons dans la zone qui comprend le Bangladesh, l’Inde ou le Pakistan, mais aussi plusieurs régions d’Afrique.
Finalement, de larges zones de la planète deviendront totalement inhabitables – une perte qui sera loin d’être compensée par le gain de nouvelles terres habitables, libérées par le recul des glaces au Groenland, en Sibérie, en Scandinavie et peut-être même en Antarctique, régions où d’importantes populations seront amenées à se fixer.
L’arrivée massive, en l’espace d’une génération, de milliards de réfugiés climatiques ne se fera pas sans heurts, préviennent les chercheurs interrogés par le New Scientist.
Les conflits pour conserver les ressources de base, l’eau et l’énergie, ou pour y accéder, vont s’intensifier. La « sélection » sera si intense que nous ne serons pas plus de 1 milliard à la fin du siècle prochain, n’hésitent pas à affirmer certains scientifiques, dont le célèbre James Lovelock, le père de la théorie Gaïa.
La stratégie pour s’adapter à ce nouveau monde est simple, mais révolutionnaire au regard de notre organisation politique et économique actuelle, ajoute le magazine : ne plus penser les ressources énergétiques et alimentaires à l’échelle d’un pays ou d’un continent, mais à l’échelle planétaire.
Cela revient à mutualiser les ressources agricoles et la production d’énergie, installée loin des centres de consommation. L’énergie solaire, en particulier, viendra des vastes zones désertiques qui ceintureront la planète. Elle sera complétée par le nucléaire, l’hydroélectricité, l’éolien offshore, et la géothermie.
Le mode d’alimentation des survivants va également changer. Ils n’auront pas le choix, ils deviendront végétariens : l’acidification des océans va détruire une grande partie des réserves halieutiques, des mollusques, des crustacés.
Quant au bétail, il faudra y renoncer. Seule la volaille pourra subsister. Les cultures elles-mêmes devront s’adapter et notamment devenir moins consommatrices d’eau.
Regardez cette incroyable carte, publiée dans l’hebdomadaire New Scientist :
http://www.courrierinternational.com/article/2010/01/01/7-si-la-temperature-montait-de-4-c
Mardi 19 octobre 2010 : le Centre national américain de recherche atmosphérique (NCAR) confirme l’article apocalyptique de Courrier International.
Article original en langue anglaise :
http://www2.ucar.edu/news/2904/climate-change-drought-may-threaten-much-globe-within-decades
Une sécheresse grave guette la planète.
Les États-Unis et un grand nombre de pays très peuplés font face à une menace grandissante de sécheresse grave et prolongée au cours des prochaines décennies, selon une étude du Centre national américain de recherche atmosphérique (NCAR) publiée mardi 19 octobre 2010.
L’analyse détaillée de cette recherche conclut que la montée des températures combinée au changement climatique va probablement créer un environnement de plus en plus sec à travers l’ensemble du globe au cours des trente prochaines années, écrit le scientifique Aiguo Dai, principal auteur de ces projections.
Selon lui, il existe une possibilité que dans certaines régions, la sécheresse atteigne des niveaux rarement, sinon jamais observés dans les temps modernes d’ici la fin du siècle.
Cette recherche s’appuie sur vingt-deux modèles climatiques informatiques, un indice étendu de mesure des conditions de sécheresse ainsi que sur des analyses d’études déjà publiées.
Ces travaux concluent que la plus grande partie de l’Amérique, de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique et de l’Australie pourraient être menacées de sécheresse extrême durant ce siècle.
En revanche, les régions situées dans les latitudes élevées de l’Alaska à la Scandinavie, vont probablement devenir plus humides, selon cette étude.
« Nous faisons face à la possibilité de sécheresse étendue dans les prochaines décennies mais cela reste encore à être pleinement reconnu par le public et la communauté de la recherche sur le changement climatique », relève Aiguo Dai.
« Si les projections dans cette étude venaient à être même proche de se concrétiser, les conséquences pour les sociétés dans le monde seraient gigantesques », prédit ce climatologue.
Mais ce dernier a toutefois prévenu que les conclusions de son étude sont fondées sur les meilleures projections actuelles des émissions de gaz à effet de serre sur la Terre.
Ce qui va vraiment se passer dans les décennies à venir dépendra de nombreux facteurs, dont les futures émissions de CO2 autant que des cycles climatiques naturels tel le courant marin El Niño, insiste ce chercheur.
Alors que les projections climatiques au niveau régional sont moins certaines que celles portant sur la Terre dans son ensemble, l’étude de Aiguo Dai indique que près des deux-tiers des États-Unis seront nettement plus secs d’ici les années 2030 avec d’importantes portions qui pourraient être confrontées à un risque grandissant de sécheresse extrême.
Les autres pays et continents qui pourraient subir des sécheresses importantes sont la plupart en Amérique latine, dont une large part du Mexique et du Brésil, les régions du bassin méditerranéen et une vaste partie de l’Asie du sud-ouest ainsi que l’Australie.
La plus grande partie de l’Afrique subira également des sécheresse sévères particulièrement dans certaines régions du continent noir ainsi que l’Asie du sud-est, y compris des parties de la Chine et des pays voisins.
L’étude du NCAR (National Center for Atmospheric Research) relève aussi que les sécheresses vont diminuer durant ce siècle dans l’ensemble de l’Europe du nord, en Russie, au Canada et en Alaska aussi bien que dans l’hémisphère du sud.
Mais les zones terrestres du globe devraient être plus sèches que jamais, selon ces projections climatiques.
Prévisions pour 2030-2039 :
http://www2.ucar.edu/sites/default/files/news/2010/2030-2039wOceanLabels.jpg
Prévisions pour 2060-2069 :
http://www2.ucar.edu/sites/default/files/news/2010/2060-2069wOceanLabels.jpg
Prévisions pour 2090-2099 :
http://www2.ucar.edu/sites/default/files/news/2010/2090-2099wOceanLabels.jpg
Source :
07/11 12:11 - fred
06/11 18:55 - fred
Ecoutez sa conférence de Nantes : c’est bien de science qu’il s’agit.
04/11 22:49 - Croa
de JL : « C’est pas clair ? » Ah maintenant si, :-)) tu confonds « diesel » et « gazole (...)
04/11 17:54 - $mok€
Pardonnez moi de m’immiscer dans votre discussion. Je ne suis pas spécialiste, aussi je (...)
04/11 10:16 - chria
Tout à fait d’accord sauf que ceux qui travaillent sur les sciences complexes ont appris (...)
04/11 07:30 - Ecométa
@JL Il existe la « science politique » (une pseudo science)… et il y a « Science PO » et (...)
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