Chère Ariane,

La colère est saine quand elle exprime les derniers relents fielleux de la rancoeur retenue. Alors j’aime ta colère.

Je ne vais pas contre ce que tu dis dans ton papier, au contraire, c’est une expérience qu’il est bon d’entendre.

Je souhaitais simplement y confronter mon expérience à moi (qui ne suis pas plus que ça adeptes des toubibs soit dit au passage) qui m’a donné la chance de rencontrer des médecins à l’écoute, des médecins qui me soignent quand je pourrais mourir à tout moment. Mais ces médecins ont aussi compris quelles étaient les circonstances de déclanchement des crises liées à ma maladie, qui sont, elles, bien loin de toute notion scientifique.

C’est la seule chose que je voulais souligner : certains médecins sont tout à fait à même de considérer une maladie comme un élément qu’ils ne connaissent pas. Ils utilisent les produits chimiques qui peuvent améliorer la vie quotidienne de leur patient mais sont conscients de leur ignorance, écoutent ces malades et font en sorte qu’ils aillent le mieux possible.

Je n’ai, par exemple, pas le « droit » de manger du soja. Mon toubib aurait ignorer et rire de cette assertion, et bien non, il l’entend et la confirme. Comme il entend que le stress, la fatigue sont des facteurs déclencheurs de ma maladie.

Il m’a fourni, grâce aux labos aussi, un produit qui m’empêche de mourir. Ce n’est pas négligeable tout de même ! Sans ce produit spécifique, je peux y passer en très peu de temps (2 à 5 heures), tu vois ?

Et pourtant, je ne contredis en rien tout ce que tu dis dans cet article, excepté ce refus farouche de la médecine traditionnelle dont tu fais un tout. Pourtant...

Mais vraiment, je comprends totalement cet aspect de rapprochement du corps, de son écoute et de l’application de disciplines simples qui le chérissent et l’entretiennent. Je n’ai rien contre cela, au contraire !

Je voulais juste te fournir une expérience différente où tout n’est pas tout noir. 

Amitiés.