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Commentaire de easy

sur Hommage : Chris McCandless, mort en pleine vie


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easy easy 4 novembre 2010 12:31

Ce personnage m’a beaucoup touché et interrogé.
Parce que Chris nous le présente avec sa dimension passionnelle et que ce biais me happe, je n’en dirai rien ; il y aurait trop de projections ; ça manquerait trop de distance.

Je vais m’en tenir à une considération très généraliste.
Son aventure s’est donc terminée mal (et des constats portent à croire qu’il n’avait pas apprécié cette fin, qu’il ne l’avait pas voulue, qu’il aurait préféré vivre) et cela peut déjà refroidir bien des suiveurs éventuels.

Mais non, il y a bien des gens qui se tuent par accident et qui sont pourtant suivis de très près (par exemple dans le domaine des sports dangereux)
Ce n’est donc pas sa fin tragique et douloureuse qui refroidit les suiveurs. Car ils sont les millions à affirmer que Christopher a vécu quelque chose de très dense, de très valable, de très personnel, etc. et que ce serait le top du top de vivre cela encore plus longtemps que lui, 10 ans, 20 ans, 40 ans.

Alors qu’est-ce qui retient ses suiveurs admirateurs qui se contentent de dire que c’est super de partir mais qui ne partent pas ?
 
J’espère que vous comprenez bien que je ne juge personne. Je suis infoutu de dire qui a raison, qui a tort. Je suis infoutu de dire si CMC avait bien fait ou non.
Je m’interroge seulement sur cette situation (difficilement expliquable en trois mots) qui fait que ce garçon a beaucoup d’admirateurs qui ne l’imitent pas.
Et je m’interroge aussi sur ce que devient, au sein de chacun de ses admirateurs sidérés, cette admiration sans suite, sans reprise du flambeau.

Sur le plan technique ou physique, ce qu’a fait CMC est loin d’être difficile. Puisque c’est éthiquement chouette ou valable, puisque c’est physiquement faisable, pourquoi a-t-il si peu de suiveurs alors qu’il a tant d’admirateurs et que devient cette retenue, ce freinage qu’ils s’imposent ? En quoi ce blocage ou tabou de partir se transforme-t-il. Quel est son avatar ?

Posons que 25 % d’entre nous aient ressenti cet appel du large et que nous ayons vu l’exemple de CMC (réussi à un accident évitable près)
Que reste-t-il de nous après avoir renoncé à partir ?


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