J’invite avant toutes choses ceux qui
n’ont compris que récemment qui est vraiment Donald Forestier,
ou plutôt ce qu’il n’est pas, à relire les différents
chapitres de son étude avec un regard nouveau. Il est vrai que
ce livre a pour principe d’être à double lecture . Les
deux premières pages de l’introduction, en particulier,
devraient avoir une résonance toute nouvelle. Que le morceau
le plus absurde de la série, à savoir l’avant propos,
ait été relayé par Jérôme Quirant
en personne sur le forum hardware.fr, n’est pas la chose qui nous a
le moins étonné dans cette aventure.
Certains truthers ont suggéré
que le concept de ce livre n’était pas pertinent. Nous
accordons que ce pied de biche est insuffisant à soulever à
lui seul le rocher de la version officielle, mais nous sommes sûrs,
que lorsqu’il basculera (restons confiants dans l’esprit critique),
alors ce livre aura, tout partiuclièrement en France, pour
certains un goût savoureux, pour d’autres une saveur
particulièrement amère. Donald n’a pas été
avare en louanges dans son périple, toutes ces louanges sont
des accusations. Nous pensons que nul peut être fier d’être
loué par Donald.
Certes, l’angle d’attaque que nous
avons adopté peut être jugé sans intérêt,
et d’aucuns semblent juger qu’il n’est pas permis de rire avec une
question aussi grave. Je rappelerais que l’humour et l’ironie
parcourent de part en part toute la littérature française
(voir Pascal, Voltaire, ou Montesquieu). Quant à la vanne sur
Mario Bros, avec laquelle nous avons clos l’étude, nous avons
hésité à la mettre, mais nous voulions être
absolument certains qu’aucun doute ne subsiste à propos des
véritables motivations de Donald Forestier. C’est du reste une
stupéfaction que certains, encore, malgré ce
dévoilement en règle, n’ont pas encore compris à
qui ils avaient affaire.
L’autre intérêt de
contrefaire le tenant de la version officielle de cette manière
outrée n’est pas le moindre. Nous escomptions piéger un
certains de nombre de pro VO ayant exprimé des positions
publiques. Nous avions en particulier à l’esprit les deux
« experts », invités lors de la première
émission de Durand l’année dernière, Jérôme
Quirant, et Jean-Charles Brisard.
Ces deux noms ne sont guère
connus du grand public. Cependant dans le cadre du débat en
France sur la théorie de l’inside job, nous avons là
les deux principaux gardiens du temple. Quirant, seul scientifique
diplômé osant défendre publiquement la version
officielle. Brisard, expert aux mutiples facettes, surexposé
médiatiquement à chaque fois qu’al qaida ressort le
bout de son nez.
Nous avons échangé
quelques mails avec Jérôme Quirant, qui a revu et
corrigé le chapitre sur la tour 7. Certaines incohérences
que nous avons volontairement introduit dans le raisonnement de
Donald n’ont pas alerté son sens critique plus que cela. Et
sur la page de commentaires du chapitre sur la tour 7, ce partisan de
la version officielle a mordu du premier coup à l’appât
pourtant grossier que nous lui avons tendu. Dans son dernier mail, il
nous a avoué ne pas pouvoir donner d’opinion sur le chapitre
décrivant la signature d’al qaida (chapitre précédent).
Son credo, nous a-t-il rappelé, est de rester dans son domaine
de spécialité. C’est ainsi, j’imagine, qu’on doit
comprendre les commentaires poussés et très engagés
de sa part sur la question des délits d’initiés au
chapitre 2.
Pour piéger Jean Charles
Brisard, nous avons recouru à une approche différente :
Donald Forestier a crée son profil facebook, il y a mis ses
centres d’intérêt, ses personnalités préférées
et quelques citations favorites. Nous avons envoyé des
demandes ciblées pour parvenir à une masse critique
d’amis. Alors nous avons pu entrer en contact avec lui. Nous lui
avons présenté notre démarche. Donald est devenu
son friend. Il a reçu ses encouragements, et ses félicitations
pour le monstrueux article sur les délits d’initiés,
qu’il a trouvé excellent.
Plus généralement, ce
livre a permis de démontrer combien les phénomènes
de croyance ne doivent nullement êtres limités au
domaine religieux. Pour revenir à une image du début de
l’introduction, chacun explore le territoire avec la carte qui lui
sied mieux et dont il fortifie la consistance avec le temps. Nous
n’expliquons pas autrement que Donald Forestier soit demeuré
crédible aussi longtemps, dans un camp comme dans l’autre.
A la décharge des truthers,
l’expérience qu’ils peuvent avoir de gens comme Mmarvin, Jesse
Darvas, Moorea34, etc,, tellement semblables à notre
narrateur, sous nombre d’aspects, a certainement contribué à
décider qu’un personnage comme Donald Forestier (et ainsi
nommé), pouvait réellement exister. Donald profite de
l’occasion qui lui est donnée pour rendre hommage à
tous ces cousins cachés qu’il a eu la surprise de découvrir
au fil de ces articles.
Enfin, nous remercions tous
ceux qui ont contribué, depuis le 4 septembre, aux forums des
différents articles. Cela a été à chaque
fois un régal. Il nous fallait sauvegardé la
« crédibilité » de notre
narrateur, c’est pourquoi nous n’avons pu répondre aux
innombrables objections qui nous ont été faites dans le
cadre de commentaires fouillés, bien écrit, et qu
Donald, pour tout dire, aurait été bien incapable de
réfuter !
La dernière phrase de l’étude, double lecture au possible ne comporte pas la moindre once d’humour.
François Belliot et Charles
Aissani.