D’accord avec l’auteur, sur le dogme de l’argent, la
tyrannie (ridicule) des signes d’appartenance sociale - "si on n’a pas une
Rollex à 50 ans, on a raté sa vie" expliquait il y a peu un ami de M.
Sarkozy, l’homme aux marques ; d’accord aussi sur les différentes formes
d’asservissement de la femme dans notre civilisation qui régresse sous la
pression du capitalisme, de la marchandisation de tout, du corps, du sexe, de
la santé - et là, ça passe mieux, l’hôpital qui se déglingue, les OGM qui
envahissent nos assiettes, et tous ces produits chimiques qui propagent cancers
et maladies auto-immunes nettement plus que n’impote quelle religion ne le fera jamais.
Je comprends aussi que dans cette société mondiale qui
souffre sous le joug du veau d’or, dont la vie est exploitée sans scrupule par
l’oligarchie et la ploutocratie régnantes, nombre d’êtres humains cherchent un
refuge dans les religions instituées.
Mais je suis fondamentalement en désaccord sur les autres
points.
D’une part, contrairement à ce qu’affirme l’auteur, le voile
n’est pas interdit en France, ni dans l’espace
privé, ni dans la rue. Il ne peut simplement entrer dans les espaces dédiés au
rassemblement autour des valeurs républicaines, tels que les établissements d’enseignement.
C’est la burqua, qui est interdite dans la rue. Parce que c’est une prison,
dégradante pour les femmes, que la République ne saurait tolérer.
D’autre part, pourquoi la femme aurait-elle à subir à la
fois l’exploitation capitaliste, et l’obligation vestimentaire, et pourquoi l’homme
ne porterait-il pas, lui, le voile si noble – et si embarrassant, en été –
lorsque je vois ces jeunes hommes si à l’aise sur la plage dans leur petit
maillot de bain, pendant que leurs femmes étouffent sous des accumulations de
tissus, je me dis, quelle pitié !!! Et la lapidation qui va avec ?
Enfin, il est évidemment erroné de généraliser, d’attribuer
une valeur morale spécifique à « toutes
les femmes qui portent le voile », en la déniant à toutes celles qui ne le
portent pas.