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Commentaire de easy

sur Saint Augustin : Ce bougnoule maître-penseur de l'Occident


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easy easy 8 novembre 2010 14:36

Je trouve ça bien de rappeler qui était ce saint (non pas au sens religieux mais au sens laïque et pour signifier qu’il aura fait le maximum pour être honnête et fraternel)

Je comprends aussi le besoin de l’appeler bougnoule, afin d’interpeller les racistes qui fantasment d’un monde où tout aurait été créé par leur communauté.
 

Mais je crois qu’il aurait alors fallu ajouter que d’une part le mot bougnoule est bien postérieur à l’époque de Saint Augustin et surtout qu’il n’y avait pas de mot équivalent à son époque. 

Je ne suis pas historien mais il me semble que de son temps il n’existait pas forcément ce regard méprisant qui a conduit à l’invention du mot bougnoule. Peut-être qu’à son époque, s’il y avait une défiance et une allergie envers les Arabes, c’était au sens de rivalité de l’ordre de celle qu’il y avait entre les Russes et les Américains il y a 50 ans. Rivalité, insultes aussi sans doute, mépris postural aussi sans doute, mais pas mépris profond. Russes et Américains ; Français et Anglais, Anglais et Nazis se sont copieusement insultés n’est-ce pas, mais au fond, aucun des deux camps ne considérait l’autre comme étant arriéré ou stupide n’est-ce pas ?

Ce ne serait qu’à partir du moment où le Chef Blanc a colonisé des étrangers et en aura fait ses domestiques qu’il les aurait profondément méprisés (comme il méprisait profondément ses domestiques Blancs). Au point d’inventer des mots comme bougnoule pour marquer ce profond mépris.


Maintenant qu’on est sorti de la colonisation, que veut dire le recours au mot bougnoule ? Peut-être signifie-t-il une nostalgie de cette époque où le Blanc était supérieur en termes d’autorité. Si ce n’est que l’expression d’une nostalgie (comparable à celle qu’exprimerait un descendant de la noblesse envers la roture en traitant un quidam de laquais, de piétaille, de va-nu-pieds ou de gueux) il ne faut pas en faire un plat.


Que des gens expriment aujourd’hui leur fantasme d’un retour en arrière par le biais d’anciennes injures est loin d’être aussi conséquent que quand nos aïeux dénigraient des gens alors qu’ils avaient une réelle autorité sur eux.

C’est l’autorité réelle qui est le vrai problème, le reste n’est que forfanterie.




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