« D’après moi, elle ne contredirait pas le principe (cher à la mondialisation) de libre circulation des marchandises. »
Mais ça contredirait le principe de concurrence libre et non faussée du fait que la taxe s’appliquerait de façon inégalitaire selon un critère distance discriminatoire alors que le coût du transport est déjà pris en compte dans le prix. Donc ça serait rejeté par l’OMC et Bruxelles.
Il y a quelques mois à peine, le gouvernement a renoncé à une taxe carbone qui avait à peu près le même effet, officiellement pour des motifs égalitaires mais plus certainement pour ne pas mécontenter la population et les lobbies.
Cette taxe devrait être proportionnelle à la valeur du produit, donc
plus élevée pour les produits industrialisés que pour les matières
premières et elle devrait croître de façon exponentielle avec la
distance parcourue (par exemple gratuité jusqu’à 50 km, 3% de taxe de
50 à 300km, 10% de 300 à 1000 km, 40% de 1000 à 3000 km, 100% ou 200%
au-delà…)
Avec ce principe là on ne pourrait plus du tout produire pour l’export de biens à haute valeur ajoutée tellement le prix deviendrait prohibitif et on serait amené à construire des usines un peu partout même quand il y a peu d’unités à produire (avions notamment) alors que le problème des délocalisations et de l’écologie ce sont au contraire les produits à faible valeur ajoutée qui occupent les plus gros volumes et tonnages et encombrent les transports.