« rebeu » c’est « beur », donc arabe, en verlan... comme « feuj », c’est juif !

Ceux qui hurlent parce qu’on a le malheur même d’evoquer les arabes, quelle qu’en soit la raison, doivent s’habituer a ce que les mots, même en patois, en verlan ou autres, ont un sens. Les mots ont un sens !

A l’ecole, dans les grandes villes, effectivement il y a des codes qui se sont installés et parler avec des mots et un accent « de banlieue » c’est tout a fait normal, surtout pour des enfants qui n’ont pas d’autres modeles a la maison.
Cela n’en fait pas pour autant des delinquants.

De mon temps, utiliser des mots « locaux » ou parler avec « l’accent de Marseille » ne se faisait pas. Mes parents me disaient d’arreter de parler comme le poissonnier et me disaient que je finirais eboueur si je ne bossais pas bien. C’etait une epoque ou les poissonniers, les eboueurs n’etaient pas defendus par on ne sait combien d’associations...

Professionnellement, en debut de carriere, aller en clientele avec de legeres intonations du sud a donné lieu a des remarques la plupart bienveillante, parce qu’il ne s’agissait que d’une intonation. imaginez Sarkozy, par exemple, parler comme Fernandel... a la tribune de l’ONU... oui, je sais, il y a d’autres façons d’etre ridicule !

Ce qui est beaucoup plus grave, c’est une autre dimension que met en lumiere F Pagny et qui me semble beaucoup plus grave. Quand on est bon eleve, on se heurte au reste de la classe, d’autant plus qu’on est bien blanc et qu’on ne s’apelle ni mouloud, ni mohamed !

L’education nationale n’est pas la pour faire la police « politique » des enfants, mais elle laisse s’etablir des regles internes a l’ecole dont la valeur est plutot negative. Si mes petits enfants se trouvaient dans ce cas là --- ce qui n’est pas le cas, ils sont en province dans des villes de moins de 30 000 habitants, et la densité d’immigrés est de l’ordre de 10 a 15%, c’est dire 3 a 5 immigres par classe --- je confirme que je ferais tout pour les eloigner de conditions pénalisantes pour leur avenir, y compris mais a regret et en dernier recours, les mettre dans des etablissement religieux ou prives comme j’aurais pu le faire en son temps, pour mes enfants, mais le pb ne se posait pas.

La recherche permanente du rejet du modele social existant, la remise en cause de la chose publique (ce qui est la même chose en fait) par les « incivilités » entre autres mais aussi par le terrorisme intellectuel des grands et des petits font parti de l’abandon par l’etat de nos valeurs europeennes. Les autres pays, surtout ceux a forte ilmmigration, sont dans le même cas. Il y a ceux qui ont renoncé et ceux qui tentent de se defendre.

Je tente de comprendre, je ne jette pas la pierre sur Florent Pagny, dont je ne connais rien, sinon ses chansons et je pense que tous les donneurs de leçons, devraient se regarder dans la glace le matin.
Au fait, où habitent tous les presidents de ces associations, les journalistes pudibons de la culture... et dans quelles ecoles vont leurs enfants ?

Bonnejournée