Mon pauvre Julius, comment peut-on décider d’une personne qu’elle est ou non un bon ingénieur tant que l’on ne l’a pas essayé ? Je prends l’exemple d’un jeune qui sort de l’école et qui a été jugé par le système scolaire pendant environ 20 ans. Les employeurs potentiels vont décider sur un entretien d’un quart d’heure que c’est un mauvais ingénieur ?
Non, Julius, la seule chose que l’on teste et que les patrons veulent, ce sont des gens serviles. Et il y a de gros avantages à prendre des gens pistonnés car ils sont corrompus d’avance et coupables de ce système de passe-droit lâche : ils ne sont plus libres et ne peuvent pas remettre en cause leur supérieurs directs qui ont abusé du même système injuste.
L’avenir de ce système d’exclusion, c’est une société de prostitution intégrale, où il faut plaire avant tout, être parfaitement superficiel et serviable. Les capacités sont bien secondaires. Vous être loin, très loin du compte avec votre « mauvais ingénieur ». D’ailleurs vous devriez savoir que ce sont souvent les mauvais projets techniques qui réussissent le mieux car ils génèrent plus de commerce avec l’après-vente (c’est en tout cas le cas en informatique, domaine où j’ai travaillé). Donc oui, la vraie qualité des gens, on s’en fout royalement, c’est même emmerdant. Il vaudrait mieux qu’il n’y aie que des cons carriéristes comme ceux qui nous gouvernent, au moins, ils ne remettraient jamais en cause l’ordre établi. C’est vraiment cela que l’on privilégie, maintenant, le carriériste qui ne s’intéresse qu’au pognon, peu importe la manière : sûrement ça, un bon ingénieur, pour vous ?