Bonsoir,
« Rendre » la justice est une tâche bien ardue ! je suis sûr que je ne m’y risquerais pas !
... et pourtant, il faut bien se rendre à l’évidence, nous avons tous besoin de faire référence à cette notion... bien changeante selon les perceptions !
Les personnes qui assument ce rôle bien ingrat ont l’habitude de traiter d’un paradoxe étonnant : si une centaine de témoins enregistrent leur témoingnage d’un fait, supposons un accident de la circulation, ils vont lire une centaine de déclarations fort différentes !... parfois diamétralement opposées, dont il faudra essayer de séparer le vrai du faux et essayer d’en cerner la provenance.
Un exercice bien difficile !
Sur les affaires qui traitent des relations entre les forces « de l’ordre », véritable bras séculier du pouvoir, judiciaire entre-autres et le simple quidam, les tendances sont fort compliquées... et sujettes à interprétation de chaque magistrat.
On peut évidemment regretter une véritable inclination à protéger systématiquement l’outil qui sert le pouvoir au détriment des individus... bien qu’il y ait des exeptions. Les motifs réels qui conduisent à choisir une voie ou l’autre ne sont jamais officiellement évoqués, on peut le regretter.
Toute cette dynamique participe d’un vouloir évidemment politique (dans son acception « polis »=la cité et la manière de la gérer... ce qui n’a pas grande ressemblance avec son sens communément admis).
Il faut donc espérer que la justice estime bon de reconnaître dans ce cas la faute professionnelle de ses agents, ce en quoi elle répugne d’autant que sa propre responsabilité est engagée de manière bien plus ample quand aux critères de sélection de sa soldatesque et de toute la dynamique qu’elle sous-tend...
Bien à vous