L’attaque dirigée contre Nicolas Bedos est à la fois
stupide, et déshonorante pour la France, une fois de plus.
Stupide, car c’est un fait reconnu internationalement :
l’Etat d’Israël est hors la loi internationale et plusieurs de ses gouvernants
sont passibles d’un procès pour crime de guerre.
Stupide, car en Israël, il y a – encore - un multiculturalisme, de multiples
partis, une démocratie, des Arabes et des Juifs - les deux familles étant
sémites au passage, des partisans du gouvernement actuel et aussi des
adversaires, des associations judéo-arabes comme Taayoush,
(parfois orthographié Ta’ayush dont le nom signifie "vivre
ensemble« en arabe),Critiquer »Israël", c’est-à-dire la
politique de son gouvernement fascisant n’est évidemment pas faire de l’antisémitisme,
pas plus que n’en font les Israéliens qui dans le pays même constituent
ce que l’on appelle dans une démocratie « l’opposition ».
Déshonorante pour la France car elle fut le pays de Voltaire, et dans sa
Constitution, qui éclaira le monde et fit sa grandeur, il y a une Déclaration
des droits de l’Homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, qui
affirme :
« Article X : Nul ne doit être inquiété pour ses
opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas
l’ordre public établi par la Loi.
Article XI : La libre communication des pensées
et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen
peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de
cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi. »
Il est vrai que dans cette
même Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, il y a aussi cet
article :
Article XII
« La
garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique :
cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité
particulière de ceux auxquels elle est confiée. »
Pauvre
France, pauvre Israël, victimes de la même logique, cynique et dont les peuples
abusés paient le prix douloureux.