Suicide médiatique : Bedos rattrapé par les défenseurs d’Israël

@ Martina, @ Jaime Horta,
Vous faites des amalgames pour noyer le poisson. Nous savons tous qu’il y a un racisme anti culture blanche dans les banlieues. Il ne faut sûrement pas nous voiler la face. Mais, ici, vos propos sont tendancieux. Dans les banlieues, c’est un racisme inversé pratiqué par des imbéciles qui ont tout raté depuis l’école et qui se rassurent en rejetant une culture qu’ils sont incapables d’assimiler.
Le lobby sioniste est beaucoup plus pernicieux. Il occupe l’espace médiatique et est représenté par des personnages cultivés qui parlent avec aisance un français châtié. Quand ils entendent une chronique comme celle de Nicolas Bedos, ils tombent de leur chaise parce que cela met toute leur propagande en question. Ils ont un dessein : coûte que coûte nous convaincre que la Cisjordanie, qu’ils appellent Judée et Samarie entre eux, fait historiquement partie d’Israël et que les Palestiniens l’occupent illégitimement.
Ce ne sera pas facile de faire exclure Nicolas Bedos des Média mais ils y arriveront par petites touches et en le convaincant de tempérer son discours.

Non Jaime Horta, je pense que le problème est complexe et, qu’à cause de sa dimension religieuse, il ne sera pas facile à résoudre.
Le sionisme, suivant son fondateur, Théodor Herzl, consistait en un retour des Juifs dans Eretz Israël, la terre d’Israël. Son mouvement ne pensait pas à une conquête militaire mais plutôt à l’achat de terre pour que des Juifs puissent s’établir en Palestine, Judée et Samarie comprises. Je vous rappelle qu’au début du XXe siècle, cette région faisait partie de l’Empire ottoman et qu’il n’était pas question de fonder un état juif en Palestine. Le but était de vivre en bon voisinage avec les populations locales. 
Suite au démantèlement de l’Empire ottoman après le traité de Versailles, la Palestine a été placée sous mandat britannique. Les Britanniques ont déçu les espoirs des Arabes de créer un état indépendant réunissant la péninsule arabique, la Jordanie et la Palestine. Dans l’entre-deux-guerres, on a eu d’un coté, les habitants arabes de Palestine qui refusaient d’encore accueillir davantage de Juifs d’Europe et de l’autre coté, la naissance de la Haganah, un mouvement armé qui protégeait les implantations juives en Palestine. De la Haganah sont nés deux groupes radicaux qui les premiers ont pratiqué le terrorisme contre les civils arabes, il s’agit de l’Irgoun et du Groupe Stern. Après le retrait des Britannique en 1947, l’ONU, nouvellement créée, a voté un plan de partage de la Palestine entre Juifs (55%) et Arabes (45 %). Il s’agit bien d’un partage de la Palestine entre les deux peuples et c’est la base légale sur laquelle on doit trouver une entente. Les guerres qui ont suivit ont permis à Israël de conquérir 100 % de la Palestine et ont provoqué un exode de centaines de milliers de Palestinien vers les pays limitrophes.
Alors quand Nicolas Bedos dit qu’il vomit sur Netanyahu dont le parti est l’héritier de l’Irgoun et qui, de plus, est associé au gouvernement à un partit raciste qui veut expulser ce qu’il reste d’Arabes de Palestine, j’applaudis des deux mains. La rhétorique des écrivains chroniqueurs philosophes auto-proclamés qui monopolisent les média devient insupportable à force de nous bassiner les oreilles avec leur attachement inconditionnel à Israël. Donnons la parole à ceux qui proposent des solutions acceptables par les deux parties. Ces gens existent mais ils sont mis sous l’éteignoir par ceux qui dirigent les média. 
Pourtant, ce problème qui empoisonne le monde depuis plus de soixante ans nous concerne tous. Si une solution juste n’est pas rapidement trouvée ou s’il n’y a pas de statut quo durant des négociations, un partage du territoire ne sera plus possible vu qu’il ne restera que des terres arides et sans valeur à offrir à un hypothétique état palestinien. Le monde risque alors de rester avec un abcès chronique sur les bras pour encore de nombreuses décennies.