« »« »« »« Les dollars sont en train de détruire tout, le béton pousse de manière archaïque, les égouts, sont totalement obsolètes, bouchés, cassés par les chantiers , ce qui génère des inondations la ou avant on était toujours au sec ! »« »« »"
On ne peut pas à la fois se réjouir de l’initiative individuelle à la Astérix où chacun construit sa hutte où bon lui semble et réclamer l’ordre haussmannien.
Quel est le juste milieux entre souk et haussmann en considérant qu’en France par le seul fait d’être situé dans le périmètre, même hors vue, d’un monument historique (et il y en a ) il est impossible de repeindre sa maison en rose ?
Je n’en sais rien, mais il me semble possible qu’en raison d’une réaction allergique au colonialisme français, les Viets en viennent à refuser presque systématiquement les alignements au cordeau des maisons et la normalisation des sampans.
Le bétonnage ? C’est effectivement moche. Mais va loger 85 000 000 de personnes sur une surface moitié moindre que la France tout en préservant au maximum les surfaces agricoles, tout en évitant les zones dioxinées, tout en évitant les zones inondables, tout en restant près des axes de transport et des infra structures sans bétonner.
Bétonner, au Vietnam, en tous cas dans les deux capitales, revient souvent à démolir les immeubles coloniaux. Ils ne représentent du charme que pour les Français et les nostalgiques qui aimeraient s’y retrouver en étant du côté du manche. Une villa coloniale était conçue pour un maître servi par une nombreuse valetaille. C’est comme dans nos châteaux fin 19ème, on ne peut pas y vivre normalement de nos jours.
L’eau, les égouts, gros problème. Le riz étant la céréale nécessitant le plus d’eau, nécessitant des régions à mousson, ces moussons provoquant des orages à faire venir des baleines, il faut s’attendre à ce que la gestion de ces eaux diluviennes et précieuses à la fois, soit complexe et coûteuse.
Le même vietnam qui devait en 1900 nourrir 30 millions de personnes, doit aujourd’hui, sans aucune machine de plus, car la riziculture ne s’y prête pas, nourrir 85 millions de personnes et exporter de surcroît pour rentrer quelques devises. Tout à la main et à pieds nus, à quelques motoculteurs près.
Que doit-on faire des eaux qui tombent du ciel et lessivent les sols ? Prélever vite fait ce qu’on peut et laisser le reste repartir à la mer avec ses charges de dioxines ou les retenir poisons compris ? Comme je ne sais pas retirer la dioxine de l’eau polluée, je serais à laisser les pluies laver les sols, quitte à vivre des catastrophes ponctuelles.
(Le Vietnam a toujours été un pays à inondations mais elle proviennent presque entièrement des pluies diluviennes, non de remontée de mer. Il n’y a donc pas de grandes salinisations des sols).