Si l’on veut progresser, ne présumons pas, à défaut de preuve contraire, des intentions mercantiles ou malveillantes, tel l’ignoble « crypto-tueur » de logiciel libre qui me rappelle les caricatures antibolcheviques d’avant-guerre. Restons serein et longue vie au logiciel libre. Très sincèrement.
Ceci posé, l’inconvénient de l’esprit, c’est qu’on peut le réduire ou le détruire, par l’oppression, ou à défaut de nourrir le corps qu’il habite. Il faut donc veiller, d’abord à préserver la liberté d’esprit et de choix des créteurs ; sans oublier de les nourrir. La défense de l’auteur, c’est aussi la défense de sa souveraineté, de son indépendance, dans ses rapports avec la filière de l’édition et celle de la production. Le défaut essentiel des solutions DRM ou licence globale n’est pas intrinsèque, mais il réside dans le débat même que l’on suscite, qui oblitère le lien premier : celui du créateur avec le public.
Ensuite, la question du logiciel libre et celle du droit d’auteur sont strictement différentes. Un logiciel, système de traitement d’information, est fonctionnel par essence. ça sert à quelque chose, à télécharger par exemple, et en soit, ça ne mérite pas d’opinion et encore moins de sanction, pas plus qu’une fourchette. Une oeuvre n’a aucune fonction par essence. ça plait et c’est tout, et c’est essentiel. ça mérite une opinion mais jamais de sanction.
Donc lorsqu’on traite du droit d’auteur, l’on ne traite pas du logicie, libre ou aliéné, même si les programmes d’ordinateurs sont protégés par le droit de la propriété littéraire, en droit européen.
La directive qui est en cours de transposition avec le projet DADVSI prévoit à titre liminaire qu’elle ne concerne pas les « programmes d’ordinateur » qui demeurent régi par une directive de 1991.
S’agissant ensuite des flux, le débat me rappelle une vieille parabole qui dit à peu près ceci : le sage demande à un de ses amis : entre ta vie et la mienne, que choisis tu ?
L’ami, gêné, avoue qu’à l’extrême, il choisirait la sienne. Le sage manifeste sa surprise. L’ami s’excuse et lui demande s’il pensait qu’il allait préférer la vie du sage ?
« Non », répond le sage. « Mais alors ? » répond l’ami qui ne comprend pas ... « Je pensais que tu allais choisir »et".
Ce que nous proposns, avec Monsieur LAROZE, c’est de sortir d’une logique impersonnelle et hypermatérielle, en fait, pour retrouver un lien, une expression personnelle, fût-elle contractuelle, entre le créateur et son public. C’est finalement au créateur de décider, en considération (dans le meilleur sens du terme) du public : le créateur, libre, certes, décide intelligemment : tous les créateurs savent parfaitement que le public les adoube, les fait tels. Nous ne proposons pas autre chose que de redonner de l’intelligence (au sens « d’intelligere » comprendre) dans la relation créateur / public. Il est de toute façon insupportable que l’on considère aujourd’hui le public comme un consommateur, qu’il soit fliqué ou libéré. Le public, auditeur ou visionneur, c’est d’abord une communauté de personnes qui se retrouvent autour d’une oeuvre. Redonnons du lien social et nous sortirons de l’aporie (question sans issue logique).
Avec toute ma sympathie aux thuriféraires du logiciel libre à qui je ne veux que du bien. Mais c’est pas le sujet.
Bien à vous,
AG
08/03 16:12 -
oui tout le mode joue le jeu parceque on a arrété de se f... de la g... du consomateur. Celui (...)
08/03 15:42 - meta-babar
Je rebondis sur les animations japonaises. Voilà des gens qui ont compris comment se servir (...)
08/03 15:36 - Antoine Gitton
Directive du 22 mai 2001 - Considérant n° 50 : « Une telle protection juridique harmonisée (...)
08/03 15:26 -
Une solution sans plugin : bittorent des sites de diffusion d’animes (non licenciés bien (...)
08/03 11:39 - meta-babar
A partir du moment où on parle de DRM, ou dans votre proposition de patch sur le p2p, je suis (...)
08/03 09:18 - Julien
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