Bonjour,
Bonjour Armelle, que de questions soulevées, inégales !
En vrac, vous écrivez : « Jamais un mot ne sera l’expression idéale de la réalité. Les concepts ne renvoient pas à une chose existante », renvoie à cette citation : « Dire détruit toujours un peu ce qui était à dire" (Brice Parrain)
Vous dites :« Le silence lui-même est trompeur » et Yevgeny Yevtushenko, dissident soviétique : « Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge »
Je lis : « le mensonge rend impossible la communication vraie. A partir du moment où l’on ment, on contredit la possibilité de communiquer. » Cela renvoie bien évidemment à l’obscurantisme, là a novlangue, aux oxymores et aux sophismes.
L’obscurantisme c’est le mensonge de l’autorité : autorité politique, médiatique, religieuse, de l’expert, du mandarin, … et le discours est d’autant plus obscurantiste que l’autorité est incontestée.
Quant à la vérité, je la définirais volontier comme suit :
la vérité n’est pas le contraire d’un mensonge ou d’une contre vérité mais le contraire de tous les mensonges. En contrepartie, tous les mensonges, toutes les contre vérités sont contraires à la vérité. De sorte que la vérité ne pouvant se contredire elle même est unique, cependant que les mensonges comme les contre vérités se contredisent à qui mieux mieux entre eux.
Et j’ajouterai que c’est pour cela que Jean Rostand a dit : « Le mensonge est dominant, la vérité est récessive. Parole de biologiste »