@L’auteur merci pour l’article.
Je ne suis pas d’accord avec vous.
Sur le thème de la peur, je pense que des explications peuvent être trouvées ailleurs.
Je prends un des exemples que vous citez : Les biberons (Sous entendu en plastique et la polémique concernant le bisphénol A).
Nous avons vécu une histoire récente où de nombreuses nouvelles matières sont apparues et ont été utilisée pour fabriquer des objets de consommation, utilisés dans l’alimentation ou autre.
En parallèle la connaissance que nous avons du vivant a elle aussi évolué, et nous avons de plus eu de très nombreux retours d’expérience sur l’influence de telle ou telle substance sur la santé.
Pour mémoire, un certain nombre d’accidents se sont produits dans notre société, allant du talc Morange au sang contaminé en passant par l’hormone de croissance, le scandale de l’amiante, et j’en passe beaucoup.
Tous ces faits amènent indubitablement une complexification importante du monde dans lequel nous vivons, et les flots énormes d’informations liées à ces nouvelles connaissances nous submergent.
Faut-il faire le choix de se simplifier la vie et d’ignorer ouvertement certains dangers ?
J’en suis d’autant moins sûr, car de gré ou de force nous avons accepté de vivre dans une société industrielle, avec une offre de consommation pléthorique, et qu’il nous en faut malheureusement payer le prix.
Le prix à payer est une adaptation permanente à de nouvelles choses, phénomène auquel nous ne sommes forcément préparés, et qui nous éloigne de plus en plus de la réalité que nous avons connus pendant des siècles, voire des millénaires.
Faut-il pour autant fustiger ceux qui on milité en faveur de REACH, les lanceurs d’alarme en tout genre, ceux qui pensent que notre production de CO2 dépasse les capacités de recyclage de notre planète ?
En réalité je crois que les problèmes se situent bien ailleurs.
Imaginons que nous vivions dans une société où l’on puisse faire entière confiance à chacun, lui confier son enfant, écouter ce qu’il dit en sachant qu’aucun intérêt ne le fera nous raconter des bobards et que son souci premier est le bien être de chacun.
Nous pourrions alors nous libérer définitivement des sujets qui ne nous passionnent pas et vivre l’esprit libre, sûr et certains que les problèmes seraient confiés à des gens passionnés, compétents.
Nous ne vivons pas dans ce genre de société, nous le savons depuis longtemps et le découvrons un peu plus tous les jours, et cela nous angoisse : Nous avons peur d’être trompés, et restons vigilants, une vigilance épuisante.
Imaginons maintenant que nous vivions sous l’égide d’un système économique et d’une justice juste et sereine : Aurions nous du souci à nous faire face à la conjoncture, peur pour nos emplois, serions nous angoissés pour l’avenir de nos enfants ?
Nous ne vivons pas au sein d’un système économique pérenne orienté vers la sauvegarde des intérêts de l’individu et régi par une justice à la portée de tous et en tous points équitables. Nous le découvrons de plus en plus et nous vivons dans un sentiment d’insécurité à cause de cela.
Je dois m’arrêter ici pour ne pas être trop long, mais vous avez bien compris que j’attribue bien nos peurs à la complexité grandissante du monde à notre système économique ainsi qu’à l’incapacité d’inculquer une éthique forte à chacun.
Qu’on le veuille ou non, Mitterrand ou Sarkozi sont des hommes aux capacités hors du commun, puisqu’ils se sont hissé au niveau qui fut ou qui est le leur, mais ils n’en sont pas moins identiques à nous-mêmes : Ce sont des êtres humains (Et merci de me pas me lyncher pour ce dernier paragraphe).