Bonsoir Imhotep
J’admire votre acharnement et votre obstitnation à démonter un système on ne peut plus maffieux.
J’ai toutefois de temps à autre des difficultés à vous suivre.
Votre titre « Millon confirme les retro-commissions » affirme. Cotre introduction doute "Plus le temps passe, plus la certitude qu’il y aurait eu des
rétrocommissions dans l’affaire des sous-marins livrés à Karachi au
profit d’hommes politiques français,.... se renforce.«
Millon parle, dans plusieurs déclarations, d’intime conviction au sujet de retro-commissions à propos des contrats Agosta ( sous marins pakistanais) et Sawari II ( Frégates saoudiennes).
Quand est-il donc ? Votre article renvoie à l’audition du témoin, Millon, par le juge Van Ruymbeke. lequel s’appuie sur un livre »Le Contrat« signé Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme au sujet de l’affaire Karachi pour conduire son enquête.
A la question du juge : »Quels éléments vous ont conduit à avoir une intime conviction sur ces contrats ? la réponse du ministre de la Défense manque pour le moins de consistance : « Je n’en sais rien. Je me suis basé sur les rapports faits verbalement par la DGSE. » Ceci est, à défaut d’être laconique, fort inconsistant pour étayer des rétro-commisions qu’auraient encaissées les personnalités que vous énumérez.
Il n’est, dans l’audition de Charles Millon, rapportée par le Nouvel Obs, pas une seule fois question des sociétés luxembourgeoises : Eurolux Gestion SA et Société de Développement International SA. La dernière étant close définitvement depuis le 23 juillet 2010 La première étant, pour autant que le RC Luxembourgeois soit à jour, ce que je crois, toujours active. L’un des nombreux administrateurs communs de ces deux sociétés, Jean-Marie Boivin, ne s’est pas présenté le 16 juin 2010 à la convocation des Juges. Il a été mis en examen pour « recel de violation du secret professionnel et recel de violation du secret de l’instruction ».
C’est pourtant des documents saisis par la police luxembourgeoise dans les dossiers de SDI Heine SA qu’émane un courrier adressé à Monsieur Sarkozy, Ministre de l’intérieur dont copie fut communiquée à la justice de notre pays. Une déclaration de Charles Millon quant à ces sociétés aurait évidemment eut un impact plus important sur le développement de l’enquête judiciaire.
A propos des fondateurs et administrateurs des sociétés luxembourgeoises, si cela vous est utile, il est question, bien sûr, de la société SIMKER enregistrée dans l’Île de Man, mais aussi de la Société ERACO (Iles Vierges Britanniques) SERTRON Enterprises Ltd (Australie et filiale Irlande) et enfin PEACHWOOD Invest. Trade SA (Panama). Il serait intéressant de savoir qui dirigent ces sociétés.
La relation établie entre Menayas et Arnaud Claude (cousins par alliance), et associé de Sarkozy depuis 1987 (SELAS), spécialiste du droit immobilier et du droit international mérite sans doute une attention toute particulière.
Cet ex-Directeur financier, que certains présentent comme Directeur du Marketing de la DCNI, a fourni un mémorandum de 17 pages au juge d’instruction en avril 2008. Il y explique comment avec l’aide d’intermédiaires il payait l’argent de la corruption. Il reconnaît sa participation à la fondation d’Eurolux Gestion SA .
Au passage il accuse Jean-Marie Poimbeuf , patron de la DCN et membre du Conseil d’administration de la DCNI de 2000 à 2003 d’avoir avalisé ses opérations de corruption. Il y déclare également que jean Francois Perol, secrétaire Général de l’Elysée, a été durant deux ans membre du Conseil d’administration de la DCN et que les opérations de paiement effectuées par l’intermédiaire d’Eurolux Gestion étaient connues et autorisées tant par la DCN que par le ministère de la Défense. Il précise que les paiements passaient par l’intermédiaire d’un système fort complexe de sociètés boite aux lettres et transitaient par la Dresdner Bank et la Royal Bank of Scotland afin de contourner la Convention de l’OCDE. Il ne faut pasnon plus perdre de vue que Jean-Marie Boivin, avant de devenir un des administrateurs des deux sociétés, avait été salarié de la DCNI.
Si sur le fond je suis totalement de votre avis sur les plus que probables retro-commissions et le financement de la campagne Balladur. L’affaire ne s’arrête pas là. Elle pose la question du respect des engagements internationaux de la France qui a ratifié la convention de l’OCDE relative à la corruption en mai 2000. Le mémorandum de M.Manayas met en question la probité des Gouvernements Jospin et Raffarin. Apparemment la purge de ces commissions immorales attribuée à Jacques Chirac est une simple comédie que nous joue cet excellent Charles Millon dont la mémoire relativement défaillante à su conserver un côté sélectif. Sa crédibilité me semble plus que douteuse.
Voici qui le confirme une fois de plus : les partis politiques francais sont un véritable panier de crabes. Nos hommes d’états sont des gens sans aucune parole ni signature.
Le pognon, le pognon ! Le pognon vous dis-je ! ( Francoise Dorin plagiant Molière).
Bonne soirée