@ Saba :
D’accord avec vous. Les erreurs d’orthographe ne présentent pour la plupart aucune gravité, mais la plupart des gens ( employeurs ? parents d’élèves ?) font une fixette là-dessus, sans doute parce que c’est plus facile à détecter que le reste.
Le reste ? Selon moi, les erreurs de syntaxe sont beaucoup plus alarmantes, car elles révèlent un défaut de compréhension basique, en particulier lorsqu’elles concernent l’emploi des reprises ou l’usage des temps.
J’ai été professeur de français pendant une bonne (?) trentaine d’années, surtout en collège, et il m’est arrivé de corriger de vrais petits bijoux de subtilité, d’humour ou de poésie ( selon le sujet), que je devais, malgré une longue pratique, lire à voix haute pour les comprendre à cause d’une orthographe désastreuse : n’empêche, tout le reste était là. Je précise que depuis environ 1986 j’utilisais une grille d’évaluation confectionnée sur mesure pour chaque travail d’écriture dans laquelle l’orthographe comptait pour deux ou trois points sur vingt, parmi d’autres critères définis en fonction du sujet et des compétences devant, à partir du boulot effectué préalablement en cours, être évaluées.
Pour rebondir sur la question notes/pas notes, c’est un faux problème : notation chiffrée, lettres, smileys, pastilles de couleurs, tout cela est du pareil au même... Ce qu’il faudrait changer, c’est le regard porté sur les enfants, et cela passe par une lutte contre les préjugés sociaux dont mes anciens collègues, malgré leurs prétentions, sont loin d’être exempts.